Stop final pour le service des télégrammes

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Par AFP - Paris
Publié le 02 mai 2018 - 14:56
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Vue extérieure d'un bureau de poste avec le logo PTT, à Paris en 1962
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Vue extérieure d'un bureau de poste avec le logo PTT, à Paris en 1962
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Orange a confirmé mercredi avoir mis fin au plus que centenaire service français des télégrammes, qui perdurait dans une discrétion quasi-totale.

L'information a été annoncée lundi soir à 23h59, au moment de l'arrêt officiel du service, via un tweet en style télégraphique de Christophe Ndi, un salarié d'Orange qui anime une communauté de salariés du géant des télécoms.

"C'est une page de l'histoire des Télécoms qui se tourne au profit des nouvelles technologies - STOP - Bon vent et merci à tous nos collègues qui faisaient encore fonctionner ce service - STOP", dit ce message.

"Je vous confirme que le service télégramme a pris fin le lundi 30 avril à 23h59", a indiqué de son côté mercredi à l'AFP un porte-parole d'Orange, sans pouvoir donner plus de détails.

Christophe Ndi a pour sa part expliqué à l'AFP qu'il avait rédigé son tweet parce que même au sein d'Orange, "énormément de collègues (...) ignoraient que ce service existait encore".

Au total, "une quarantaine" de salariés d'Orange, héritier de France Télécom et des PTT, faisaient encore tourner le service, tout en ayant d'autres activités, a-t-il expliqué.

Selon lui, 1.400 télégrammes avaient été encore été envoyés au mois d'avril, essentiellement par une clientèle professionnelle qui utilisait ce service pour des raisons juridiques.

Le télégramme avait une valeur légale, par exemple pour convoquer officiellement un salarié ne venant plus à son travail, ou pour notifier officiellement une commande.

Le service était accessible via le 36 55, au prix d'une quinzaine d'euros pour 50 mots.

Le message n'était plus communiqué par un postier passant au domicile du destinataire, comme à l'origine, mais par un opérateur d'Orange appelant celui-ci au téléphone, et proposant de lui en donner lecture.

Mis en place en 1879, le service permettait d'informer rapidement des proches quand le téléphone n'existait pas encore.

Le "petit bleu", surnom lié à la couleur du message, pouvait être synonyme de mauvaises nouvelles - un décès - mais aussi de bonheur - naissances ou félicitations pour un mariage.

Le service avait survécu tant bien que mal à la généralisation du téléphone, mais les SMS et internet lui ont porté un coup fatal.

A la suite du tweet de Christophe Ndi, des internautes ont publié quelques souvenirs liés au télégramme, témoignages personnels, sketches ou chansons.

"Si j'avais su, j'en aurais envoyé! Dire que quand j'étais lycéen, je faisais télégraphiste à Paris comme job d'été!", a ainsi tweeté un internaute.

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