Argent : les Français très réticents à parler de leurs problèmes financiers
Si les Français n’aiment guère parler de l’argent qu’ils gagnent, au-delà de leur cercle intime les choses sont encore pires quand il s’agit de l’argent qu’ils n’ont plus.
Selon un sondage OpinionWay pour le compte de StayHome, société spécialisée dans le soutien aux propriétaires immobiliers en difficultés, les problèmes d’argent sont un sujet tabou, dont les concernés ne parlent pas, hormis à la rigueur avec leur conjoint et leurs enfants.
Selon l’étude, en prenant le scénario d’un risque de perte de son logement pour raisons financières, 76% n’en parleraient pas à leurs collègues et 77% ne le feraient pas avec à leurs voisins. Les chiffres s’envolent même jusqu’à 80% (dont 58% n’en parleraient absolument pas à leur employeur et 65% à leur concierge) pour des cercles encore plus éloignés. Avec une tendance de fond: la grande majorité des Français rechignent à l’idée de demander une aide financière qui pourrait pourtant leur permettre de sortir de l’ornière.
Etonnamment (ou pas…), ce sont les femmes qui sont le plus rétives à demander à l’entouage, y comrpis proche, une aide financière. Elles sont ainsi 44% de redouter devoir solliciter de l’aide auprès des proches contre seulement… 30% des hommes. Les femmes sont également 30% à ne pas souhaiter retourner vivre chez leurs parents à cause d’un problème contre seulement… 19% des hommes.
Dernier élément, le sondage classe les principales craintes des Français lorsqu’ils se retrouvent dans une situation financière critique avec un risque de perdre leur logement. 59% d’entre eux craignent en premier lieu… le fait de devoir changer de logement. Un chiffre bien supérieur aux risques sur la vie professionnelle (24%), la vie de couple (19%) ou les désagréments scolaires pour les enfants (15%). L’attachement des Français pour la pierre n’est définitivement pas un vain mot.
Enquête réalisée du 6 au 7 avril 2016, sur un échantillon de 1067 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
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