Auto électrique : le succès Norvégien coûte cher

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France-Soir
Publié le 09 janvier 2020 - 10:40
Mis à jour le 13 janvier 2020 - 11:13
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Les véhicules propres ou hybrides ont représenté plus de la moitié des ventes de voitures neuves en Norvège en 2017 Ci-contre des voitures électriques en direction d'Oslo à une heure de pointe le 19 a
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© Pierre-Henry DESHAYES / AFP/Archives
Quel modèle appliquer pour faire grimper les ventes de voitures propres ?
© Pierre-Henry DESHAYES / AFP/Archives
Les ventes de voitures propres neuves ont dépassé celles des voitures thermiques en 2019 dans un pays européen: la Norvège, pays producteur de pétrole. Et cela, à grands coups de subventions pour l'électrique et d'interdictions pour les thermiques. Un modèle honéreux que l'Europe regarde cepandant avec intérêt. Est-il transposable?
 
L’institut de recherches américain Bloomberg New Energy Finance l’annonce dans sa dernière étude, publiée en décembre et intitulée «Les perspectives du véhicule électrique»: c’est en 2037 que la part de marché des véhicules électriques devrait dépasser celle des véhicules thermiques. Au niveau mondial s’entend. 
 
 
Moins chères que les thermiques
 
Le pari semble fou, car si l’on zoome sur l’Europe, et plus encore sur la France, on en est aujourd’hui très loin: les voitures électriques et hybrides rechargeables, ne représentent aujourd'hui que 2,5 % du marché. Notre voisine allemande n’est guère mieux lotie, à 2,6 %. La multiplication des nouveaux modèles et la baisse annoncée des prix ne devraient pas y suffire. 
 
Et pourtant, il est un pays du vieux continent qui vient de franchir la barre fatidique. En 2019 la Norvège a vendu 56 % de véhicules équipés d’une prise de charge dans le total des voitures neuves écoulées. L’électrique à lui seul représente 42,4 % des ventes, une part qui devrait encore grimper cette année avec l’arrivée des nouveaux modèles.
 
Comment la Norvège a-t-elle pu en arriver là ? La recette scandinave associe compétitivité à l’achat et avantages à l’usage. Ainsi, en exonérant les voitures électrique, d’une part d’une lourde taxe d’importation et d’autre part de la TVA à 25 %, ces véhicules coûtent aujourd’hui souvent moins cher que les thermiques. Un Norvégien va ainsi payer une e-Golf 33 286€, contre 34 076€ pour une Golf classique. 
 
Des avantages au quotidien
 
A ces tarifs défiant toute concurrence, la Norvège, par ailleurs championne du monde des péages urbains, a ajouté toute une palette d’avantages pour les conducteurs de véhicules électriques: recharges gratuites sur les parkings publics, réductions sur les péages autoroutiers, les passages en ferry et le stationnement, autorisation de circulation sur les voies de bus… 
 
Chaque médaille a toutefois son revers. Ainsi pour l’État norvégien, cette politique du tout électrique représente un manque à gagner de 2,6 milliards d’euros de recettes fiscales, ce qui fait admettre à l’Association norvégienne des véhicules électriques que «le système n’est pas éternel, il sert à créer le marché». En attendant, pour pallier cette perte, le pays peut toujours compter sur sa première ressource… le pétrole (17 % du PIB). 
 

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