Perturbateurs endocriniens retrouvés dans des cheveux d'enfants : comment les protéger ?

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 20 avril 2017 - 12:46
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Ce petit garçon ne peut pas se retenir de rire dès que la musique s'arrête. Sa bonne humeur est contagieuse!
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On ne peut éviter totalement les perturbateurs endocriniens, cependant il existe certaines habitudes à prendre pour réduire le risque de contamination.
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D'après une étude de 60 millions de consommateurs réalisée sur les cheveux d'une quarantaine d'enfants et publiée ce jeudi, des dizaines de perturbateurs endocriniens contamineraient l'organisme dès le plus jeune âge.

L'organisation 60 millions de consommateurs a publié une étude ce jeudi 20, visant à découvrir si des enfants étaient aussi contaminés par des perturbateurs endocriniens. Pour cela, les cheveux de 43 filles et garçons issus de milieux ruraux ou citadins et âgés de 10 à 15 ans ont été testés.

Résultats: des dizaines de perturbateurs endocriniens ont été retrouvés dans les cheveux étudiés. Parmi eux, des phtalates ou du bisphénol A: les premiers sont accusés d'avoir des effets sur la fertilité masculine et sur le QI des fœtus tandis que le second, est décrit comme ayant "des effets sur la reproduction, sur le métabolisme" et pourrait développer des maladies cardiovasculaires selon le ministère des Affaires sociales et de la Santé.

De nombreuses études avaient déjà été faites sur le sujet et les scientifiques avaient ainsi retrouvé des perturbateurs endocriniens dans les couches pour bébés, de nombreux produits cosmétiques ou encore dans les cheveux d'élus écologistes. Ces composés chimiques sont donc présents dans beaucoup de produits du quotidien et presque impossibles à éviter. Pourtant il y a quelques bonnes habitudes à prendre pour limiter une trop forte exposition à ces produits.

Pour l'UFC, les femmes enceintes et les enfants sont les plus sensibles aux contaminations, bien que le reste de la population soit aussi concerné.

L'organisme conseille ainsi de ne pas faire chauffer des aliments dans du plastique et d'éviter les plats préparés ou transformés, même les biberons en verre doivent être privilégiés. Les emballages en carton des fast-foods sont aussi contaminés par des perturbateurs endocriniens. Ensuite, l'organisme conseille aux consommateurs de privilégier les fruits et légumes biologiques afin de diminuer le risque d'exposition aux pesticides.

Pour les enfants ayant des poux, il est préférable d'utiliser des produits étouffeurs plutôt qu'un insecticide neurotoxique. Pour les bébés, le parfum et les lingettes nettoyantes sont à bannir et l'association préconise l'utilisation de savon et d'eau.

Pour la qualité de l'air à l'intérieur comme à l'extérieur il est conseillé de passer l'aspirateur puis une serpillère humide très régulièrement afin que les enfants jouent sur un sol propre. Aussi, une aération vaut mieux que des produits "supposés parfumer ou assainir l'atmosphère".

Si ces précautions permettent de limiter l'expositions à ces substances chimiques, il est impossible de les éviter totalement tant elles sont présentes dans les objets du quotidien. En conclusion de son rapport, 60 millions de consommateurs indique qu'une proposition "fixant les critères de définition des perturbateurs" a été présentée par la Commission européenne en 2016, sans qu'aucune décision n'ait été prise depuis.

"Si des pays comme la France (...) plaident pour une définition qui aboutirait à l'interdiction des perturbateurs endocriniens considérés comme les plus dangereux, cette position est évidemment combattue par l'industrie chimique... Faudra-t-il se résigner à vivre avec ces molécules?", à la veille de l'élection présidentielle, la question est posée.

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