Marine Le Pen "remporte" le prix du menteur en politique de l'année

Pour la deuxième édition du prix du menteur politique de l'année, un jury composé de six journalistes et d'un politologue a choisi la présidente du Front national pour ses affirmations sur les migrants lors de la campagne des régionales.

Pour la deuxième année d'existence de ce prix, Marine Le Pen a été épinglé par un jury de six journalistes spécialistes du fact-checking présidé par le politologue Thomas Guénolé. La présidente du FN a remporté ce vendredi la deuxième édition du prix du menteur en politique. 

"Les hôpitaux font face à la présence alarmante de maladies contagieuses non européennes, liées à l'afflux migratoire". C'est ce qu'avait déclaré Marine Le Pen à La Voix du Nord, en novembre, en pleine campagne pour les élections régionales. C'est aussi l'une des affirmations inexactes qui ont valu à la présidente du Front national d'obtenir, vendredi 5 février, le prix du menteur en politique, comme le rapporte France Info. Elle a également été épinglée sur l’ampleur de la vague de réfugiés, sur leur sexe et leurs motivations, sur le faux assaut de migrants contre des pompiers à Calais ou sur le djihadisme. 

Dans le reste du palmarès, le jury a choisi d'attribuer un prix spécial à Patrick et Isabelle Balkany pour l'ensemble de leur carrière. Un prix "Robocop" a été décerné à Bernard Cazeneuve pour avoir relayé une version mensongère de l'assaut du Raid à Saint-Denis, un prix du cumulard de l'année pour le ministre de la Défense et président de région Jean-Yves Le Drian, un prix "Jeune espoir" pour Laurent Wauquiez ou encore un meilleur second trôle masculin qui échoie à Christian Estrosi pour son virage à 180 degrés sur la position à tenir à droite face au Front national.

Pour sa première édition, le prix du menteur en politique avait été attribué l'année dernière à Nicolas Sarkozy. A ce titre, bénéficiant d'un "totem d'immunité", le patron de LR ne pouvait prétendre à sa propre succession.

Le jury est composé de six journalistes: Mélissa Bounoua pour Reader de Slate, Alexandre Devecchio pour FigaroVox du Figaro, Hugo Domenach pour Le Point, Samuel Laurent pour Les Décodeurs du Monde, Cédric Mathiot pour Désintox de Libération, Antoine Krempf pour Le Vrai du Faux de France Info