Spectacle : "Flashdance", du cinéma à la scène

Auteur(s)
Astrid Seguin
Publié le 02 octobre 2014 - 17:42
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 16:59
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La troupe de Flashdance sur scène
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La troupe de Flashdance sur scène.
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"Flashdance", film culte d’Adrian Lyne sorti au cinéma en 1983, devient comédie musicale jusqu’au 29 mars au théâtre du Gymnase à Paris. Une vingtaine d’artistes se relayent sur scène pendant deux heures dans un spectacle énergique et sensuel, en français et en anglais.

Aux yeux des Français, le film Flashdance –du réalisateur Adrian Lyne– sorti en salles en 1983, ce sont  surtout deux choses: les chorégraphies acrobatiques de Jennifer Beals, alias Alex Owens, soudeuse le jour et danseuse de cabaret la nuit mais qui rêve de consacrer sa vie à la danse; et une bande originale (avec la célèbre chanson Maniac) qui fait encore danser la jeune génération.

Cet automne et pour la première fois, Flashdance passe des écrans à la scène, au théâtre du Gymnase à Paris jusqu’au 29 mars. Cette comédie musicale ne vient pas de Broadway ou Londres mais a été entièrement montée à Paris

Le défi était donc de taille pour le metteur en scène Philippe Hersen. Et le timing fut serré. Deux mois avant le lever de rideau, Florent Torres, la tête d’affiche du spectacle, annonçait qu’il quittait la troupe

Robe en cuir rouge et cravache

Le jour de la première, le 23 septembre, c’est Gaétan Borg (Belles, Belles, Belles; Mamma Mia) qui le remplace dans le rôle de Nick Hurley. Pour lui donner la réplique, un petit minois connu dans les années 2000: la chanteuse Priscilla. Agée aujourd’hui de 25 ans, Priscilla Betti se lance pour la première fois dans la comédie musicale. "C’est le rôle d’une vie", explique-t-elle en parlant de son personnage, Alex, tout en s’avouant "complètement stressée" avant d’entrer sur scène. Une anxiété imperceptible pendant le show, même lors du premier numéro où les spectateurs sont directement plongés dans l’usine d’acier de Pittsburgh où travaille Alex.  

Aucune fausse note ne vient perturber les deux heures de spectacle. Les numéros défilent, avec des chansons en français et en anglais, des duos et des chorégraphies de groupe. Léger regret, le duo principal n’est pas celui qui a les voix les plus époustouflantes. 

Sur scène, c’est Kania Allard qui attire tous les regards par son énergie, son sourire et une voix à couper le souffle. Déjà triomphale dans la version française de la comédie musicale Sister Act, la jeune Québécoise restera dans les esprits masculins après le spectacle. On ne vous en dit pas trop mais il est question de robe en cuir rouge et de cravache… En fond sonore, le titre Manhunt (chasse à l’homme) vient rythmer la danse. 

Autre chorégraphie qui électrise le public, celle des danseurs Thomas Bimai et Kevin Boni. Le duo joue des mécaniques dans un numéro de street dance, torse nu bien sûr. Vous l’aurez compris, le spectacle est marqué par une sensualité omniprésente. 

Bien moins de muscles chez la fluette Claire Pérot, qui interprète Gloria, la grande amie d’Alex, elle aussi danseuse dans le même club de cabaret. Mais sa voix puissante supporte sans vaciller d’être projetée en l’air et de passer de bras en bras –comme en apesanteur. L’artiste a déjà l’habitude des comédies musicales puisqu’elle a tenu des rôles principaux dans Cabaret et dans Mozart, l’Opéra Rock. 

Le public se prend au jeu et les applaudissements s’intensifient au fil du spectacle. Notamment lorsque Priscilla branche le tourne-disque au moment de se lancer dans la chorégraphie de Maniac. La reproduction de la chorégraphie originale, très technique, était le plus gros défi de la représentation pour la chanteuse. Le travail a payé, la prestation est réussie. Les spectateurs semblent conquis, réservant même une standing ovation à la troupe au moment du final.  

 

 

Flashdance The Musical

Jusqu’au 29 mars au théâtre du Gymnase

38 boulevard de Bonne Nouvelle, 75010 Paris

Tarifs: de 20€ à 95€

 

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