Joggeuse égorgée à Nîmes : la réclusion criminelle à perpétuité requise

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Par AFP
Publié le 28 avril 2017 - 19:47
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Au tribunal de Nîmes, le 27 avril 2017
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© SYLVAIN THOMAS / AFP
Au tribunal de Nîmes, le 27 avril 2017
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La réclusion criminelle à perpétuité a été requise vendredi par l'avocat général contre Robert Plant, un Britannique de 36 ans, accusé de l'agression sexuelle et du meurtre d'une joggeuse à Nîmes en 2013.

Plusieurs experts psychiatres ont conclu à une "psychose" de type "schizophrénie simple", du trentenaire et à une "altération du discernement" qui diminue normalement la peine requise et la condamnation.

Mais l'avocat général Stéphane Bertrand a assuré que l'accusé était "un pervers" et "pas un fou". "Ici on est là pour rendre la justice, on n'est pas là pour faire plaisir aux médecins", a-t-il ajouté.

"Le jour des faits, il n'a jamais perdu le contact avec la réalité", a-t-il assuré à propos d'un accusé sous anti-psychotiques.

Le procureur a dénoncé "un crime d'une sauvagerie extrême". Lorsque son corps a été découvert le 24 janvier 2013, Jouda Zammit, 34 ans, était "une plaie béante, qui autrefois était une femme" après avoir été "défigurée", "massacrée", "lacérée" au cutter et à l'aide de pierres et de branches, a-t-il rappelé.

Partie chercher sa fille à l'école en faisant du jogging depuis sa maison, Jouda Zammit avait disparu le 24 janvier 2013 en fin d'après-midi.

Vers 22H00, son corps avait été découvert dans les fourrés et les ronces, sur le Chemin du sanglier, à proximité de son domicile. Le médecin légiste avait relevé de nombreuses blessures à l'arme blanche, notamment une large "plaie d'égorgement" de 15 cm sur 7 ainsi que des traces d'agression sexuelle.

Robert Plant, qui a assuré pendant le procès qu'il avait un "trou noir" et seulement des "flashes" évoquant une agression de la jeune femme et d'une troisième mystérieuse personne contre lui, avait été mis en examen notamment sur la base de témoignages et d'analyses ADN.

"Est-ce que vous avez conscience que c'est difficile à croire ?", l'a interrogé son avocat Jérôme Boursican. "Je n'ai pas d'autre explication", lâche l'accusé, assurant "ne pas avoir d'image" de l'égorgement de la jeune femme, mais en revanche de sa propre main "pleine de sang".

L'avocate de la famille Béatrice Lobier-Tupin a décrit une jeune femme "courageuse", qui s'est "défendue comme une forcenée". Elle a souligné le "deuil impossible" du mari de la victime, Jamel, et des trois enfants du couple, âgés aujourd'hui de 14, 11 et 7 ans, faute d'explications rationnelles de l'accusé.

Le verdict est attendu vendredi soir.

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