Pas-de-Calais : deux classes de maternelle vont bientôt ouvrir dans un EHPAD

Dans la petite ville de Barlin, dans le Pas-de-Calais, l’EHPAD des Charmilles accueillera dès janvier 2023 deux classes de maternelle. Un projet pensé par le maire pour créer du lien entre deux générations et rompre l’isolement des 80 résidents de l’établissement.

Une expérience inédite pour lier les générations

Allier « le bien vieillir » et « le bien grandir ». Voici comment le maire de Barlin, petite ville du Pas-de-Calais, présente le projet intergénérationnel qu’il porte. Alors que ces dernières semaines, le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet a mis en lumière les maltraitances subies par des résidents des EHPAD du groupe Orpea, Julien Dagbert veut construire un autre quotidien pour les aînés de sa ville en leur offrant la possibilité de « créer un lien intergénérationnel » avec les jeunes générations.

C’est pour cela que deux classes de maternelles ouvriront l’an prochain au sein de l’EHPAD des Charmilles. « J'ai eu envie de tenter l'expérience après avoir regardé la série documentaire Une vie d'écart », explique Julien Dagbert à BFMTV. Dans cette série en quatre épisodes, « on peut suivre des enfants en classe de grande section aller à la rencontre de personnes âgées dans un EHPAD pendant six semaines. Ça m'a tellement touché que j'ai eu envie d'aller plus loin », confie-t-il.

Ouverture prévue en janvier 2023

Subventionné à hauteur de 50 %, ce projet intergénérationnel sera présenté aux parents au mois de mars. Les travaux au sein de l’EHPAD devraient débuter au printemps pour accueillir les petits élèves dès janvier 2023 auprès de 18 pensionnaires en autonomie. Deux classes d’une trentaine d’élèves de la petite à la grande section (deux à six ans) sont prévues, ainsi qu’une cour de récréation et un dortoir. Enfants et seniors évolueront dans des lieux de vie séparés, mais des espaces communs seront aménagés dans l’EHPAD, comme une salle de motricité et une salle d’animation où seront organisées diverses activités manuelles. « On sait à quel point c'est important pour des personnes âgées de voir du monde, de garder un rythme de vie, de ne pas être coupé du monde », souligne Julien Dagbert.

Cette expérience inédite sera suivie par un étudiant en sociologie et un cinéaste afin de la documenter et d’en étudier les effets.