Affaire Benalla : quelles relations entre Emmanuel Macron et ses gardes du corps ? (vidéo)


Les privilèges consentis à Alexandre Benalla au regard de sa fonction ont soulevé des interrogations sur les rapports, purement professionnels ou amicaux, qu'entretient le président de la République avec les personnes chargées de sa sécurité.
La question peut paraître secondaire, mais elle permet de différencier la simple erreur d'appréciation dans l'attribution de tel ou tel avantage à un collaborateur du chef de l'Etat du favoritisme ou du copinage entre deux hommes qui se connaissent bien.
Alexandre Benalla a présenté au cours de ses diverses interventions médiatiques sa relation avec Emmanuel Macron comme purement professionnelle. Mais le président de la République semble toutefois être assez décomplexé avec certains de ses gardes du corps, qui le lui rendent bien, du moins pour l'un d'entre eux.
Voir: La commission d'enquête du Sénat n'exclut plus d'auditionner Alexandre Benalla
Des images remontant à janvier dernier et diffusées par Quotidien montrent ainsi Emmanuel Macron se "chambrer" avec un membre du désormais célèbre GSPR. Celui-ci lui prête une protection en kevlar en guise de support pour signer des autographes. "Ils n'en ont jamais trouvé un qui sait écrire", plaisante le président pour expliquer que sa sécurité "trimballe" un écritoire en kevlar.
Mais c'est surtout la réaction du garde du corps qui montre que ces relations sont détendues: "Ah le salaud! Enfoiré!", n'hésite-t-il pas à répondre, toujours en souriant, à Emmanuel Macron.
Un exemple isolé qu'il serait hasardeux d'appliquer à l'ensemble des collaborateurs proches d'Emmanuel Macron ou à Alexandre Benalla en particulier. Mais il illustre l'un des points subsidiaires de cet affaire: peut-on parler de relations purement professionnelles entre deux hommes qui passent tant de temps ensemble et dont l'un doit protéger le second? Et quelle "stature" cette proximité confère-t-elle de fait à un "proche" du chef de l'Etat?
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