Benoît Hamon : "en conscience, je vote contre la loi Macron" pour des raisons économiques

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MM
Publié le 17 février 2015 - 09:40
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L'ancien ministre de l'Education Benoît Hamon.
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©Jean-Philippe Arles/Reuters
Benoît Hamon sur France Inter ce mardi: "je ne vois pas ce que la menace terroriste a à voir dans la libéralisation des autocars et la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice".
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Benoît Hamon était l'invité de France Inter ce mardi matin. L'ancien ministre de l'Education national est revenu longuement sur le vote de la loi Macron et son intention de ne pas la voter aujourd'hui à l'Assemblée nationale.

Vote de la loi Macron ce mardi

"Je n'ai jamais douté que le Premier ministre ait des convictions et je n'appelle pas ces convictions des postures, je lui demande de faire pareil".

"Ce texte qui fait coexister des mesures extrêmement utiles de lutte contre la rente et des mesures que je crois plus problématiques qui vont réduire les capacités de la puissance publique et notamment sur les extensions du repos dominical".

"Certains Français, ils ne le savent pas, pourraient ne pas gagner beaucoup plus le dimanche que ce qu'ils gagnent le jeudi".

"Les compensations sont obligatoires mais il n'y a pas de seuil de la majoration de l'heure travaillée le dimanche".

"Ce que j'ai proposé c'est qu'il y ait, dans le cadre des accords de négociations de la majoration du travail le dimanche, un plancher des heures travaillées le dimanche comme pour les heures supplémentaires".

"On ne peut pas être sourd à la position des centrales syndicales. Sur le travail dominical, la CGT, Force ouvrière, le CFTC, la CFE-CGC ne sont pas favorables. Je veux bien faire confiance au dialogue sociale mais on ne peut pas lui faire confiance et ne pas entendre ce qu'il dit aujourd'hui".

 

La position d'Arnaud Montebourg sur la loi Macron

"Je ne pense pas qu'aujourd'hui Arnaud Montebourg s'engage dans le soutien à ce texte. Nous allons accorder des avantages fiscaux aux entreprises qui font des distributions d'actions gratuites. Le coût: 500 millions d'euros. A un moment où les entreprises du CAC 40 viennent de distribuer des dividendes records pour 56 milliards d'euros ce qui les ramènent au niveau de 2007 avant la crise. Cette mesure était-elle urgente? Je ne le crois pas".

"Ce n'est pas non plus le texte du siècle. Mais le travail qui a été fait dessus est un travail utile. J'ai quitté le gouvernement de Manuel Valls parce que j'étais en désaccord sur les questions économiques. Je me suis abstenu sur le budget car j'ai estimé que l'on diminuait la capacité de l'Etat à réguler l'ordre économique. Et bien pour la même raison, en conscience, je vote contre la loi Macron.

"Quand on est sous la menace du Front national, 29% des Français souhaitent sa victoire aux départementales, la capacité de faire vire la République est très importante et de ce point de vue là la loi Macron n'y répond pas tout à fait".

"Manuel Valls quand il était député a exprimé des votes contre sa famille politique".

"Je suis parlementaire, on me demande de voter la loi, et si, par conviction et en conscience, je trouve que cette loi n'est pas bonne, je vote contre".

 

"La menace terroriste oblige à voter cette loi" selon Manuel Valls qui voit dans la position de Benoit Hamon un opportunisme politique

"Je ne vois pas ce que la menace terroriste a à voir dans la libéralisation des autocars et la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice. Je le dis comme ça parce qu'autant on peut avoir un débat sur la responsabilité et la question de majorité mais on ne peut pas mettre en débat des sujets qui divisent et ne pas en tirer les conséquences. Personne n'a manqué à l'appel lors de l'unité nationale et si l'on doit utiliser ce argument à chaque fois, tout l'Hémicycle devrait voter toutes les lois au nom de l'unité nationale".

 

"L'islamo-fascisme" dénoncé par Manuel Valls

"Il y a un islam radical qui menace la démocratie. L'islamo-fascisme est une formule".

 

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