Gilets jaunes à Paris le 16 mars : pourquoi la journée est-elle à risques ?

Les Gilets jaunes se réunissent à Paris pour cet Acte 18 ce samedi 16 mars. Des appels pour une manifestation d'ampleur ont été relayés par les leaders du mouvement. Plusieurs éléments font craindre une journée tendue, voire à risques.

C'est la journée où tout pourrait basculer. Attendu depuis plusieurs semaines, l'Acte 18 des Gilets jaunes à Paris sera un moment crucial pour le mouvement… et pour le gouvernement. Plusieurs figures du mouvement, et notamment l'un des leaders les plus visibles, Eric Drouet, ont appelé les protestataires de toute la France à converger vers Paris.

Or, les forces de l'ordre s'attendent à une journée plus violente que ces dernières semaines où les cortèges dégarnis étaient restés relativement calmes. Les termes utilisés par les leaders des Gilets jaunes –"ultimatum", "siège de l'Elysée"– ainsi que les risques de voir revenir de nombreux casseurs d'extrême gauche ou d'extrême droite montrent que l'ambiance de la journée sera plus "tendue".

Autre élément d'inquiétude: les Gilets jaunes prévoient de se réunir place de l'Etoile –ils étaient déjà plusieurs centaines à converger assez tôt dans la matinée– mais sans avoir ensuite déposé de parcours précis. Un risque de rassemblement "statique" nettement plus à risques en termes de débordement, comme le 1er décembre 2018, qu'un cortège au tracé prédéfini.

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Cet Acte 18 se déroule aussi le jour où plusieurs Marches pour le climat sont prévues à Paris –avec une mobilisation attendue importante– risquant à la fois de mobiliser les forces de l'ordre l'encadrant et de rendre plus difficile le contrôle de casseurs qui pourraient s'y infiltrer. Des militants d'extrême gauche organisent aussi ce samedi une manifestation contre les "violences policières", et les forains, eux, organisent un mouvement de blocage du périphérique.

Plusieurs éléments sont donc réunis pour que la journée soit difficile pour les forces de l'ordre avec des risques de débordements importants même si la probabilité de voir un nombre de manifestants supérieurs aux premières semaines du mouvement semble faible. Mais le tempo politique jouera beaucoup dans les enjeux de cette journée: le grand débat national voulu par l'exécutif pour calmer le jeu après les débordements de décembre s'est achevé vendredi 15. Une journée de débordements au lendemain de sa conclusion mettrait de nouveau le gouvernement sous pression maximale.

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