Grèves et blocages : Bruno Le Maire veut un "service minimum" de l'énergie
Bruno Le Maire (Les Républicains), candidat à la primaire de la droite pour 2017, souhaite l'établissement d'un "service minimum dans le secteur de l'énergie" pour "garantir que jamais le pays ne puisse être bloqué", alors qu'une huitième journée de mobilisation est organisée ce jeudi 26 contre le projet de loi travail.
"Je propose que nous mettions en place, à partir de 2017, un service minimum dans le secteur de l'énergie, pour garantir que jamais le pays ne puisse être bloqué par un manque d'énergie, de pétrole, d'essence, d’électricité, parce que certains qui s'opposeraient à notre politique iraient bloquer les raffineries, les centrales nucléaires, la distribution d'électricité comme la CGT envisage de le faire aujourd'hui", a déclaré M. Le Maire sur RTL.
Face à une telle situation, il faut, selon le député de l'Eure, "débloque(r) toutes les voies d'accès aux raffineries, à ce qui est nécessaire pour faire tourner le pays. C'est ce que fait le gouvernement et je le soutiens". Il prône aussi de "faire des réquisitions nécessaires pour garantir le service minimum dans les transports".
S'il est élu à l'Elysée, prévient-il, M. Le Maire "ne négocie(ra) pas avec les syndicats, avec la CGT au début de (son) mandat parce qu'(il) pense qu'il n'y a rien à négocier. La seule chose à faire c'est appliquer le contrat de mandat que vous avez conclu avec les Français, mettre en œuvre les propositions qu'une majorité de Français a votées".
"Lorsqu'on regarde l’Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne, toutes les grandes transformations ont provoqué de grandes manifestations. Arrêtons de dire, en dévalorisant les Français, que la France est irréformable. Ce n'est pas vrai !"
Mais "François Hollande n'avait pas le mandat pour faire passer ce texte". "Au bout du compte il perd sur tous les tableaux: il a un mauvais texte et un conflit social d'une gravité sans précédent", a estimé M. Le Maire.
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