Manifestation 15 mai : World Wide Rally For Freedom - avec Paris pour la Liberté

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FranceSoir
Publié le 14 mai 2021 - 12:03
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WeWillAllBeThere, 15 mai
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Entretien avec Sophie Tissier, co-fondatrice du collectif "Paris pour la Liberté", à la veille de la manifestation World Wide Rally for Freedom.

Avec le mouvement « Paris pour la Liberté », vous participez ce samedi 15 à la manifestation « World Wide Rally for Freedom ». Pourtant, au début du mois, vos rassemblements étaient interdits par la préfecture de Paris. Avez-vous, ou rencontrez-vous encore des problèmes pour organiser celui-ci ?

Oui absolument, les services du préfet font tout pour ralentir notre organisation, voire pour nous interdire totalement, comme ce fut le cas le 24 avril et le premier mai.
Il faut savoir qu’en France, et c’est spécifique à notre pays, le droit de manifester est encadré par la loi depuis 1936, avec l’obligation de déclarer aux autorités les modalités d'une manifestation au moins 3 jours à l’avance. Elles doivent ensuite délivrer immédiatement un récépissé de déclaration. Ce n'est pas en principe une « autorisation de manifester » mais une simple information envoyée pour permettre aux autorités de prévoir le cas échéant, des coupures de circulation et de rue pour permettre à la manifestation de passer et « protéger »  la manifestation. Or, on le constate depuis de nombreuses années, ce principe et cette loi sont dévoyés pour devenir de plus en plus un système d’autorisation, et les services du préfet de Paris ne respectent pas leur obligation de délivrer immédiatement un récépissé. Les lieux symboliques du pouvoir nous sont systématiquement interdits par arrêtés préfectoraux, comme le premier mai, où la marche que nous avions déclarée de la place de l'Étoile jusqu'aux Invalides a été interdite, ou comme la place de la Concorde face à l'Assemblée nationale, et la place de Varsovie face à la tour Eiffel, que nous avons voulu obtenir pour ce samedi 15 mai. Nous sommes cantonnés dans des lieux qui permettent au pouvoir de nous invisibiliser au maximum et nous circonscrire dans un espace réduit, loin de lieux au fort potentiel symbolique et de communication. Et lorsqu’un lieu nous est finalement autorisé, on reçoit le récépissé officiel de déclaration au dernier moment, nous laissant en suspens, ce qui limite nos capacités de communication. Le préfet prend tous les prétextes possibles pour interdire, comme le 17 et le 24 avril, en raison du « non respect des mesures sanitaires » des manifestants, ce qui est bien ironique, car avant la crise sanitaire, la loi interdisait strictement aux manifestants d’être masqués afin de faciliter l’identification. Ils savent que nous revendiquons la fin de l’état d’urgence et de ces mesures et que nous contestons la nécessité du port du masque en extérieur, alors ils jouent sur ce sujet pour justifier l’interdiction. Ils invoquent également le « forte probabilité d’infiltrations d’individus violents » alors que nos manifestations ont toujours été pacifiques, il n’y a jamais eu le moindre problème de violence et nous avons toujours respecté l’ordre public. Le préfet n'hésite pas à nous envoyer, de façon totalement disproportionnée et injustifiée, les brigades de la BRAV spécialisée dans la répression de l’action violente, qui heureusement ne nous ont pas violentés. On voit aujourd'hui que le droit de manifester est réellement bafoué au nom de la sécurité sanitaire, c’est une très forte dérive dictatoriale que l'on subit par cette atteinte à ce droit fondamental citoyen. Bien qu'avec le collectif « Paris pour la liberté » et  « Force Jaune » auparavant, nous respections toujours la loi française, malgré que l’on se plie à déclarer selon les règles en vigueur, et avec un grand nombre de co-déclarants toutes nos manifestations, le préfet  nous interdit à la moindre occasion. C'est un bras de fer permanent avec la direction de la préfecture, et nous n’hésitons pas à aller porter au tribunal administratif nos requêtes pour faire lever les arrêtés, comme le 7 novembre 2020 où nous avions obtenu de lever 3 arrêtés nous interdisant de manifester au parvis des droits de l’Homme.  Pour le 15 mai, nous avons bien obtenu notre manifestation place du Bellay, grâce à notre ténacité, mais le préfet peut l’interdire à n’importe quel moment et nous envoyer les forces de l’ordre pour nous disperser.

Que comptez-vous faire à ce sujet ? Comment pensez-vous que les choses vont évoluer ?  

Avec notre tout jeune collectif, qui regroupe des personnes de plusieurs associations et de tous bords, nous sommes déterminés et optimistes, nous allons persévérer dans l’organisation de mobilisations, par la voie légaliste et strictement pacifique, indépendante de toute organisation politique ou syndicale, en allant systématiquement défendre nos droits par les voies juridiques. Je pense qu’aujourd’hui il faut une réplique coordonnée au niveau national, avec de très grandes mobilisations avec pour seul mot d’ordre "la fin de l’état d'urgence sanitaire, la fin du passeport vaccinal, l'ouverture de tous les lieux sans exception, la prescription des traitements contre le covid", pour contrer toutes ces atteintes liberticides. Car il y a aussi de nombreuses interdictions de manifester dans des villes de France, comme on a pu le voir à Lyon, à Dijon, ou à Quimper ce week-end. Il faut une réponse légaliste et de communication coordonnée et unitaire, solidaire, organisée. Sans une réelle cohésion de toutes les villes et des collectifs et associations qui combattent la dictature sanitaire, pour organiser une  mobilisation dans la rue, nous ne pourront jamais stopper les dirigeants politiques. C'est dans la rue que ça se passe ! C’est l’endroit public où les citoyens ont droit de cité puisque le parlement nous est inaccessible et que nos députés sont embourbés dans des instituions qui ne permettent plus du tout de contre-pouvoir. Lorsque les citoyens ne sont plus représentés à l’assemblée, ils doivent descendre dans la rue. Et cela doit passer obligatoirement par une organisation très bien rodée afin de contrer tous les pièges et manipulations que le pouvoir nous tend, comme la tentation de faire de la désobéissance avec des manifestations dite « sauvage » où des casseurs peuvent facilement s’infiltrer.

Ces rassemblements mondiaux se sont déjà tenus dans d’autres pays. En quoi consistent-ils ?

Oui de très nombreux pays se rassemblent pour les libertés et la démocratie depuis de nombreux mois, et sous la bannière du World Wide rallye for freedom depuis le 20 mars, et peu de médias en parlent, à part vous et Nexus… Ce sont souvent des grandes marches ou rassemblements très pacifiques, joyeux et artistiques. D'ailleurs, les artistes et le monde de la culture souffrent beaucoup des restrictions, de ne plus pouvoir s'exprimer. Nous aurons demain la présence d’un groupe de rock amateur « BUS 62 » qui va jouer en live et aussi de la chanteuse humoriste très talentueuse Ingrid Courrèges qui vient exprès de Montpellier. Ils viendront défendre l'expression artistique en jouant quelques morceaux. Il y aura de nombreux intervenants, dont Pierre Barnerias, le réalisateur du film qui a fait scandale en dénonçant la machination du covid-19, « Hold up ».

Nous vous savons engagée personnellement sur de nombreux combats différents. Cette fois-ci, qu’irez-vous y défendre, en tant que collectif ?

Je suis engagée principalement pour nos libertés et pour la démocratie aujourd’hui car c'est l'urgence absolue et c'est ce qui réunit toutes les personnes impliquées dans le collectif « Paris pour la liberté ». Même si je pense que les nombreuses crises que nous traversons sont reliées, c’est surtout le manque de démocratie et d’information fiable qu’il faut combattre. Il y a des valeurs fondamentales à défendre pour que notre société s’en sorte par le haut, avec résilience et surtout, sans oublier personne sur le chemin. Je pense que la plupart des citoyens sont tout à fait aptes à comprendre les enjeux et à prendre de bonnes décisions collectives, si encore on leur en donne la possibilité, en les informant correctement, sans les infantiliser, les effrayer, les manipuler par le sensationnalisme, comme le font les dirigeants aujourd'hui.
Il y a urgence à stopper le projet d’une pseudo élite qui nous dirige, sans éthique ni morale, qui est prise par un délire mégalo-maniaque de toute puissance, croyant dur comme fer au bien fondé de leur théorie. Ils souffrent de biais cognitifs et de délire de toute puissance, tellement convaincus d’être supérieurs au reste du monde. Ce sont le genre de personnes qui méprisent le peuple, les autres, qui ne sont pas capables d’empathie et d’une vision positive de l’avenir, et leur but est réellement macabre. Les injections géniques expérimentales qu’ils nomment « vaccins » sont de vraies bombes à retardement au niveau sanitaire et de notre humanité profonde, car ce sont nos gènes qui sont visés et nos capacités reproductives qui sont potentiellement en danger. Il y a urgence à nous mobiliser et à nous unir en tant que peuple pour les arrêter. Il est grand temps que les peuples souverains accèdent enfin à la  véritable démocratie pour le bien commun.


 

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