Migrants : Julien Dray craint des risques de "rafles", des membres de la majorité s'insurgent
La déclaration a particulièrement choqué la majorité LREM: Julien Dray conseiller régional PS d'Ile-de-France a comparé ce lundi 15, sur l'antenne de BFMTV, le recensement des migrants dans les centres à des "rafles".
"L'inquiétude que les associations expriment c'est le risque de rafles dans les centres d'accueil, et je choisis ce mot sciemment", a lancé l'élu, qui envisage de concourir pour prendre la tête du Parti socialiste (mais qui n'a pas annoncé officiellement sa candidature).
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Les réactions n'ont pas tardé. Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale, a considéré cette expression "insupportable": "Le mot de rafle employé par Julien Dray est insupportable. Nous n'organisons pas de descentes de policiers dans les centres d'hébergement pour organiser les expulsions! Nous permettons aux agents administratifs d'identifier les personnes, en prévenant 24h avant", a-t-elle écrit sur son compte Twitter.
Autre réaction notable, celle de Christophe Castaner, le délégué général de LREM qui estime que cette déclaration est "une petite insulte faite aux agents de l'Ofpra et de l'Ofii qui vont se rendre sur place. Est-ce que ces agents sont des agents de la Gestapo? Je pense que le débat mérite un peu mieux que cela".
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a confirmé dimanche 14 que le gouvernement avait l'intention de rester ferme sur son projet de loi sur l'immigration, incluant, outre le recensement dans les centres de rétention, un doublement de la durée de rétention administrative.
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