Notre-Dame-des-Landes : Nicolas Hulot en désaccord mais résigné
"Je ne connais absolument pas la décision qu'ils prendront", a concédé Nicolas Hulot mercredi 29 à un peu moins de deux semaines de la remise du rapport de la commission d'experts chargée de plancher sur l'épineux dossier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Le ministre de la Transition écologique est farouchement opposé au projet, qui ne respecterait pas les grands idéaux qu'il défend comme la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant dans les colonnes de L'Obs, il n'est pas apparu déterminé à empêcher la construction de l'aéroport à tout prix.
S'il n'y a "jamais eu de deal", ni de "chantage" avec Emmanuel Macron et Edouard Philippe, le ministre a affirmé qu'il leur avait exposé ses "convictions profondes". Mais loin de lui l'idée de partir en croisade contre son gouvernement, il a confié qu'il n'avait pas défini "de ligne rouge", un acte qui ne serait "ni sain ni durable" pour lui.
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Bien qu'il milite pour trouver d'autres options, car selon lui"toutes les alternatives n'ont pas été étudiées", il admet que le référendum de juin 2016 a démontré qu'une majorité des habitants de la région était favorable au projet. De plus, il confirme que si l'Etat se retirait, cela poserait "un problème d'autorité".
Après la prolongation de l'autorisation du glyphosate en Europe, Nicolas Hulot pourrait donc connaître son deuxième gros revers du quinquennat si jamais le gouvernement soutenait le projet de l'aéroport du Grand Ouest.
Emmanuel Macron s'est déjà positionné plutôt en faveur du projet. Même après son élection, alors qu'il avait engagé une médiation, il avait expliqué que seuls des "éléments forts" pouvaient faire que le projet soit abandonné comme le référendum avait été en faveur de l'aéroport.
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