Boko Haram : 109 combattants islamistes tués lors d'attaques au Niger

Vendredi 6, 109 combattants de Boko Haram ont été tués après avoir attaqué "simultanément" les villes de Bosso et Diffa, dans le sud du Niger, à la frontière avec le Nigeria. Les combats ont également fait 17 blessés parmi les forces de sécurité nigériennes et deux militaires sont portés disparus.

La lutte contre Boko Haram s’intensifie. Cent neuf combattants de la secte fondamentaliste nigériane, quatre militaires et un civil ont perdu la vie lors des attaques du groupe islamiste vendredi 6 au Niger, a annoncé le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo. Selon lui, les islamistes ont mené deux attaques "simultanément" dans les villes de Bosso et Diffa, dans le sud du Niger, à la frontière avec le Nigeria. Boko Haram a nottament lancé l'assaut contre un pont stratégique reliant les deux pays. Son contrôle est vital pour le transport des troupes et des véhicules des armées tchadienne et nigérienne. 

En plus des morts, les combats ont fait 17 blessés parmi les forces de sécurité nigériennes et deux militaires sont portés disparus. Aucun bilan n’a cependant été donné concernant les troupes tchadiennes, qui ont"appuyé"  les militaires nigériens pour "neutraliser les assaillants qui avaient réussi à s'infiltrer"  à Bosso. Mais selon une source sécuritaire tchadienne, le général Yaya Daoud, commandant des forces tchadiennes déployées au Niger pour combattre Boko Haram, a été blessé par balle. Il a été évacué vers l'hôpital de la Renaissance de Ndjamena, dans son pays. 

A Diffa, les forces de sécurité nigériennes ont "bloqué l’avancée des assaillants"  et les ont "repoussés en leur infligeant de lourdes pertes", a également déclaré Mahamadou Karidjo, ajoutant:"en ce moment, le calme est revenu dans les deux localités (Bosso et Diffa NLDR). La situation est sous contrôle" et des "opérations de ratissage" sont "en cours". D’après le témoignage d'une source humanitaire, des "tirs sporadiques" ont encore été entendus en fin d’après-midi.

C’est la première fois que Boko Haram lançait des attaques au Niger. Dans une récente vidéo, le chef de la secte fondamentaliste avait visé le président Nigérien, l'accusant d'avoir soutenu la marche républicaine contre les attaques terroristes, début janvier. Ces menaces n'ont en rien changé la position de Niamey prêt à combattre le groupe islamiste. Preuve en est: lundi 9, le Parlement du Niger devrait approuver un engagement de ses troupes au Nigeria pour combattre Boko Haram aux côtéx des armées tchadienne et camerounaise.