Décret anti-immigration : Donald Trump dénonce une justice "politisée"
Le président américain Donald Trump a dénoncé ce mercredi 8 une justice "politisée" alors que le sort de son décret migratoire, actuellement suspendu, est entre les mains de trois magistrats d'une cour d'appel de San Francisco.
"Je ne souhaite pas dire qu'un tribunal est partial, donc je ne vais pas dire que cette cour est partiale alors que sa décision n'est pas encore tombée. Mais la justice apparaît tellement politisée", a-t-il déclaré à l'association des shérifs des Etats-Unis.
M. Trump a indiqué avoir écouté mardi 7 au soir les débats téléphoniques de l'audience judiciaire consacrée à son décret anti-immigration.
La cour d'appel de San Francisco doit rendre d'ici la fin de la semaine un arrêt très attendu sur cette mesure la plus emblématique de la jeune présidence Trump.
Ce mercredi face aux représentants du maintien de l'ordre, le nouveau président a assuré que les Etats-Unis étaient "en situation de risque" du fait de la suspension de son décret migratoire fermant temporairement l'entrée du pays aux citoyens de sept pays à majorité musulmane.
Le nouveau maître de la Maison Blanche a lu à la tribune un article de loi adopté il y a 65 ans, stipulant que le président américain est en droit de suspendre l'entrée d'une catégorie d'étrangers à chaque fois qu'il estime que cette arrivée "serait néfaste aux intérêts des Etats-Unis".
"Un lycéen de niveau médiocre comprendrait cela, n'importe qui comprendrait cela", a insisté M. Trump, en sous-entendant que les juristes en désaccord avec son décret étaient de mauvaise foi.
"Quand on lit quelque chose d'aussi clairement écrit et compréhensible par tout le monde et qu'ensuite des avocats... J'ai regardé (écouté, NDLR) hier soir avec stupéfaction et je n'en croyais pas mes oreilles", a commenté Donald Trump au sujet de l'audience à la cour d'appel.
If the U.S. does not win this case as it so obviously should, we can never have the security and safety to which we are entitled. Politics!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 8 février 2017
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