Dieudonné condamné à 50.000 euros d'amende pour avoir détourné "L'aigle noir" de Barbara

Nouvelle sanction pour Dieudonné. L'humoriste a définitivement été condamné par la cour d'appel de Paris à verser 50.000 euros de dommages et intérêts aux ayants droit de la chanteuse Barbara, une peine prononcée à l'origine en janvier dernier, pour le détournement de la chanson L'aigle noir. Intitulée Le rat noir, cette version détournée était interprétée dans une séquence vidéo et diffusée sur son site internet. En commentaire, Dieudonné qualifiait la chanteuse de "cinglée" et de "tarée" et évoquait, en des termes crus, l'histoire de Barbara qui a vécu un inceste quand elle était enfant.

Face à ses propos, le neveu de Barbara, Bernard Serf, représentant l'ensemble des ayants droit de la chanteuse (décédée en 1997), avait assigné le polémiste pour obtenir le retrait de la vidéo et l'indemnisation du préjudice moral. Il estimait notamment que la vidéo ne pouvait être qualifiée de parodie, contrairement à la présentation qu'en faisait Dieudonné. L'humoriste avait alors été condamné en référé (procédure d'urgence, NDLR) en juillet 2014, puis, en janvier 2015, à une amende de 50.000 euros de dommages et intérêt par le tribunal de grande instance de Paris. Une condamnation prononcée définitive, jeudi 11, et qui donne raison au plaignant qui estimait que la chanson détournée avait pour but d'humilier Barbara.

Dans la décision en référé, rendue en juillet 2014, le juge avait par ailleurs ordonné le retrait de la vidéo sous astreinte, mais le polémiste avait mis plusieurs mois à s'exécuter. Mi-mai, le tribunal de grande instance a donc condamné Dieudonné à 80.000 euros de plus au titre de l'astreinte, dans le même dossier, soit 130.000 euros au total.

Toutefois, cette sanction ne semble pas avoir calmé l'humoriste dans ses provocations. Alors que sa représentation prévue le 25 juin au Nikaïa (Nice) est dans le collimateur de la mairie, l'auteur du spectacle "Le Mur" a appelé les Niçois sur sa page Facebook à acheter des places pour son spectacle à un tarif spécial: le Estrozizi. Une nouvelle attaque contre Christian Estrosi qui s'était montré clair envers l'humoriste: "j’utiliserai tous les moyens de droit en ma possession, quelles que soient les conséquences, pour que ce spectacle n’ait pas lieu: j’ai donc demandé à mes services de prendre un arrêté pour interdire ce spectacle", avait-il annoncé en janvier dernier.