Condé-sur-Sarthe : le terrible témoignage d'un des gardiens agressés par Mickaël Chiolo

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 mars 2019 - 08:24
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Un surveillant de prison à Fresnes, le 20 septembre 2016
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© PATRICK KOVARIK / AFP
Un des surveillants grièvement blessés par Michaël Chiolo et sa compagne a témoigné de la violence de l’agression.
© PATRICK KOVARIK / AFP

Un des surveillants grièvement blessés par Michaël Chiolo et sa compagne, mardi 5, à la prison de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne, a témoigné jeudi 7 de la violence de l’agression.

 

Avec une voix teintée d'une émotion contenue, il a tenu à témoigner de la violence de l'agression. Un des gardiens de la prison de Condé-sur-Sarthe, violement agressé mardi par le détenu radicalisé Mickaël Chiolo et sa compagne, est revenu sur la tentative d'homicide dont lui et son collègue ont fait l'objet.

Mardi vers 9h45, les deux fonctionnaires se trouvaient dans l'unité familiale (UVF) de cette prison de haute sécurité quand ils ont été attaqués à coups de couteau. L'un des deux a été blessé au niveau du thorax et l'autre au visage. "J'ai entendu crié «Allah akbar» et je me suis retrouvé à terre. Si j'avais pas récupéré ce couteau, ça aurait continué parce qu'on tenait plus debout, on était touché de partout. Ça coulait, le sang", raconte l'homme dans une interview sonore à BFMTV.

"Quand il m'a vu avec le couteau, il a pris peur et il est re-rentré dans l'unité de vie familiale (UVF) avec sa famille", poursuit-il. Et d'ajouter: "Heureusement que mon collègue a réussi à se lever pour venir vers moi".

Lire aussi - Prisons: mouvement de protestation après l'agression de Condé

La suite de récit se confond avec leur lutte désespérée pour survivre. "On a refermé la porte. Cette porte... Ca a mis un temps interminable à la fermer, le temps de trouver la bonne clé. Il y avait du sang partout, sur les mains, on voyait plus les clés. Je tenais la porte et lui (son collègue) il essayait de fermer, mais ça a mis un de ces temps", a conclu le gardien.

Selon le procureur de la République de Paris en charge des investigations sur cette affaire, il aurait "dit vouloir venger Chérif Chekatt", l'auteur présumé de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg. Les deux hommes avaient partagé la même cellule de la prison d'Epinal (Vosges) vers fin 2014-début 2015.

Selon L'Est Républicain, les deux hommes avaient été séparés après que les surveillants avaient observé une trop grande proximité entre les deux hommes.

Voir:

Agression à la prison de Condé: le détenu radicalisé interpellé, sa compagne tuée

Attaque terroriste à la prison d'Alençon: Mickaël Chiolo voulait "venger Chérif Chekatt"

Prison d'Alençon: la femme du radicalisé a aussi attaqué les gardiens

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