Espionnage : les passagers d'Air France espionnés et enregistrés


"Le ciel pourrait appartenir à la NSA". C'est une phrase extraite d'une note interne de l'agence de renseignement américaine qui prouve la volonté de ce groupe d'écouter les conversations téléphoniques depuis la mise en place en 2009 d'antennes discrètement dissimulées au sol. Les informations volées ciblaient essentiellement les vols d'Air France.
D'après des informations du quotidien Le Monde, parues mercredi 7, les passagers de vols commerciaux ont pu être écoutés par les services de renseignements américains et britanniques. La NSA (Agence nationale de la sécurité) et la GCHQ (Quartier général des communications du gouvernement) ont développé des programmes permettant d'intercepter toutes les communications faites au-delà des 10.000 mètres d'altitude.
Mais la compagnie Air France a démenti ces accusations affirmant que cet espionnage était tout bonnement impossible: "Air France rappelle que les communications vocales ne sont pas possible depuis ses vols. En 2007, un système de communication GSM a été testé sur un avion moyen courrier pour quelques semaines. Ce premier test n'ayant pas été concluant, le projet avait été définitivement abandonné. Par ailleurs, le système de connectivité à bord prochainement déployé sur les vols Air France ne permettra pas les communications vocales". Une information donc démentie en bloc par la compagnie française d'aviation qui y voit une attaque directe sur la véracité des propos sur la protection de ses clients.
Le journal Le Monde affirme pourtant qu'un des documents de la NSA dévoilé par Edward Snowden en 2014 chiffre à 100.000 le nombre de passagers qui auraient été espionnés. Mais hormis Air France, des compagnies comme British Airways, Hongkong Airways, Turkish Airlines ou Emirates auraient subi les mêmes écoutes. Plus que les appels vocaux, ce sont aussi les SMS, les mails et la navigation internet qui auraient été espionnés.
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