Le terroriste des Champs-Elysées avait envoyé une lettre pour avertir les médias d'un "bain de sang"
Le terroriste de l'attentat manqué des Champs-Elysées avait annoncé son attaque. Dans une lettre-testament envoyée à ses proches, l'homme qui a foncé sur un fourgon de gendarmerie le 19 juin dernier avait précisé qu'il avait agi car les Français"n'auraient pas tenu compte de l'avertissement envoyé par les soldats du Califat" révèle Le Monde ce mardi 27.
Les faits concordent avec un autre dossier qui avait déclenché une enquête préliminaire le 31 mai. En effet, c'est en exploitant l'ordinateur d'Adam Djaziri que les enquêteurs avaient découvert le fichier originel. Intitulé "message au peuple français de la part de l'Etat Islamique", le document était identique à la lettre reçue par de nombreuses rédactions de presse le 29 mai, qui promettait un "bain de sang".
Trois semaines avant de passer à l'acte, une lettre de huit pages avait en effet été adressée à plusieurs médias. Accompagnée d'un photomontage du drapeau deDaech et de l'expression"soldats du Califat" écrite avec des munitions, le montage était complété par la photo d'un fusil d'assaut, qui est celui retrouvé dans le véhicule de l'assaillant selon les forces de l'ordre. Le message était signé "Abou Mahdi al-Roumi, le porte-parole des soldats du Califat en France" indique Le Monde qui précise que l'homme s'est autoproclamé à ce poste.
Alors que la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la DGSI enquêtaient depuis plusieurs semaines sur l'auteur de cette menace, la conclusion de l'enquête se précise puisque de nouveaux éléments sont survenus: la lettre provient bien de l'ordinateur de l'assaillant.
L'auteur a justifié son action dans sa lettre en dénonçant les bombardements de la coalition internationale. Il a aussi menacé les policiers, "oh vous, les policiers français, si vous continuez à obéir à votre gouvernement aveuglément, sachez que vos gilets pare-balles et vos pistolets ne vous suffiront pas face à nos kalachnikovs et nos ceintures explosives". Il a notamment exigé dans sa lettre "l'arrêt immédiat des bombardements" et la "libération de tous les musulmans emprisonnés pour avoir tenté de commettre un attentat".
Il a conclu son message en prévenant que le président de la République avait "sept jours pour répondre favorablement à nos demandes en faisant une déclaration officielle".
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