Paris : le parquet demande un procès en correctionnel contre le groupe de Tarnac
L'affaire concerne "le groupe de Tarnac", accusé de sabotages contre de lignes TGV perpétrés en 2008. Le parquet de Paris a demandé le renvoi en correctionnelle de huit militants anarcho-autonomistes, dont leur leader Julien Coupat, dans ce dossier. Trois des militants sont poursuivis pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste": Julien Coupat, sa compagne Yildune Lévy et son ex-petite amie Gabrielle Hallez. Les cinq autres le sont pour "tentatives de falsification de documents administratifs", "recel" de documents volés et "refus de se soumettre à des prélèvements biologiques".
C'est à la juge antiterroriste que revient désormais le choix de suivre ou non les réquisitions du parquet. Si la décision est positive, un procès pourrait se tenir cet automne.
Cinq sabotages sont déplorés par la SNCF dans les nuits des 25 au 26 octobre et du 7 au 8 novembre 2008 dans l’Oise, dans l’Yonne et en Seine-et-Marne. Des fers à béton usinés avaient été posés sur les caténaires des lignes ferroviaires et avaient occasionné de nombreux retards, mais aucun blessé. De l’aveu même des experts, ce dispositif ne peut engendrer aucun déraillement ni porter atteinte à la sécurité des voyageurs.
Cette affaire a suscité une vive polémique au cours des six années de procédure, le gouvernement et la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, ayant été accusés de l'instrumentaliser en insistant sur son caractère terroriste. Le manque de preuve incriminant les trois principaux accusées a, en outre, été souligné à de multiples reprises par la presse.
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