Pas-de-Calais : fin de la prise d'otage en prison
Plus de peur que de mal. La prise d'otage qui avait démarré vers 11h ce mercredi 9 dans le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, à côté de Lens (Nord), a pris fin en début d'après-midi, vers 14h. Le directeur adjoint de la prison, retenu en otage par un "détenu particulièrement dangereux", a été libéré sain et sauf. "Le preneur d'otage s'est rendu et va être placé en garde à vue", a indiqué via un communiqué l'administration pénitentiaire, avant d'ajouter: "le directeur adjoint n'a subi aucune violence physique. Il a immédiatement été pris en charge".
Les faits se sont déroulés en fin de matinée. Alors qu'il était en entrevue avec le directeur adjoint, le forcené, "armé d'un poinçon, visiblement de fabrication artisanale", l'aurait pris en otage et se serait retranché avec lui dans une pièce de la prison, la salle des audiences située dans le quartier d'isolement. Les équipes régionales d'intervention de sécurité (ERIS) ont été dépêchées sur place afin de commencer les négociations et procéder à une éventuelle intervention.
Le forcené serait Fabrice Boromée, un multirécidiviste de 34 ans déjà condamné fin décembre 2013 pour une prise d'otage dans un établissement du même type à Condé-sur-Sarthe. Originaire de Guadeloupe, l'homme aurait 14 condamnations à son actif, dont 11 pour violence, et aurait fréquenté plus de 80 établissements pénitentiaires. Incarcéré en métropole depuis 2011, il purgerait une peine de 28 ans et réclamerait depuis plusieurs mois son transfert vers les Antilles.
"Pour ma famille, pour avoir le parloir, pour voir les miens. Mon frère vit en Guadeloupe. J’avais mon père là-bas, mais il est décédé. Ma mère est morte quand j'avais 8 ans. Il ne me reste que mon frère", avait-t-il déclaré lors d'une interview accordée à Guadeloupe-1ère en juin dernier, dans laquelle il se plaignait également être victime de racisme. "Depuis que je suis ici, je n’ai subi que du racisme et du cachot (…). J’en ai marre de souffrir ici. Je veux être libre dans mon pays, ça me manque", avait-il ajouté.
Destinée à accueillir plus de 200 détenus, la prison de Vendin-le-Vieil, ouverte en septembre 2014 après cinq ans de travaux, héberge pour le moment 51 personnes. Elle accueille des détenus considérés comme "difficiles" ou condamnés à de lourdes peines.
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