Philip Green (Topshop) tente d'étouffer des faits de harcèlement sexuel, il est dénoncé

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La rédaction de France-Soir
Publié le 26 octobre 2018 - 19:09
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L'homme d'affaires britannique Philip Green à Londres, le 1er décembre 2014
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© JUSTIN TALLIS / AFP/Archives
Sir Philip Green est accusé de harcèlement sexuel, de racisme et de harcèlement.
© JUSTIN TALLIS / AFP/Archives
Le riche homme d'affaires, propriétaire de Topshop, Philip Green est au cœur d'un scandale sexuel depuis jeudi. Il avait tenté d'étouffer une affaire de harcèlement en passant des accords de confidentialité. Mais un membre du parlement britannique, Peter Hain, a dévoilé son nom.

Il a utilisé son immunité parlementaire pour dévoiler le nom d'un harceleur présumé protégé par la justice. Peter Hain a dévoilé jeudi 25, en pleine chambre des Lords, le nom de cet homme accusé de harcèlement sexuel et de racisme.

Il s'agit de Sir Philip Green, le milliardaire à la tête de la marque de prêt-à-porter Topshop.

Le richissime homme d'affaires aurait "dépensé des sommes substantielles pour cacher la vérité sur des actes répétés de harcèlement sexuel, de racisme et de harcèlement".

Le parlementaire, qui a assuré avoir été approché par une personne "étroitement impliquée" dans l'affaire, a donc décidé que "dans l'intérêt du public" le nom de Sir Philip Green et les faits qui lui sont reprochés devaient être divulgués.

A voir aussi: #MeToo en Inde - démission d'un ministre accusé de harcèlement sexuel

L'affaire qui fait depuis polémique aurait dû être dévoilée par le Daily Telegraph. Des journalistes ont fait un travail d'enquête de huit mois mais la justice britannique a prononcé "un impératif de silence" contre le quotidien britannique.

La justice a ainsi estimé que les informations obtenues lors de cette enquête provenaient d'accords de confidentialité signés entre Sir Philip Green et plusieurs de ses employés, qui auraient en plus obtenu des versements d'argent contre leur silence.

Ne voulant pas risquer des poursuites judiciaires très onéreuses le quotidien conservateur a titré "Le scandale britannique #MeToo qui ne peut être révélé" mercredi 24, provoquant l'indignation de l'opinion publique.

Finalement c'est donc un parlementaire, bénéficiant d'une immunité, qui a révélé les faits.

Le patron du groupe Arcadia a quant à lui rejeté les accusations en bloc. "Arcadia et moi-même prenons très au sérieux les accusations et les griefs des employés, qui sont, le cas échéant, minutieusement examinés", a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Les membres du parlement britannique ont demandé le retrait du titre de chevalier de Sir Philip Green, dans le cas où il serait bien responsable de harcèlement et de racisme.

Un débat sur l'encadrement des accords de confidentialité dans les grandes entreprises est en outre ouvert. "Il semble que nos lois permettent aux hommes riches et puissants de faire pratiquement tout ce qu'ils veulent tant qu'ils paient pour le garder sous silence", s'est alarmée une élue travailliste mercredi.

Le même jour, Theresa May s'engageait à revoir les règles entourant ces accords afin d'en empêcher un usage "immoral".

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