Tuerie d'Istanbul : l'assaillant, toujours en fuite, formellement identifié
L'enquête avance et les autorités turques ont désormais un nom sur l'auteur de l'attentat qui a causé la mort de 39 personnes le soir du Nouvel An. "La personne qui a commis l'attentat terroriste a été identifiée", a déclaré Mevlüt Cavusoglu à l'agence progouvernementale Anadolu, sans donner plus de détails sur l'individu.
Agé de 28 ans, le principal suspect, dont des photos ont été diffusées lundi par la police turque, serait originaire d’Asie centrale, le Kirghizstan ou l'Ouzbékistan, selon le quotidien Hürriyet. Il s'appellerait Iakhe Mashrapov et aurait acquis en Syrie, où il a combattu auprès de Daesh, une "très bonne maîtrise des armes à feu". Dans le cadre de cette enquête, 16 personnes étaient retenues en garde à vue mardi, dont l'épouse de l'assaillant présumé et deux étrangers interpellés à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, selon l'agence de presse Dogan. La veille, le porte-parole du gouvernement, Numan Kurtulmus, avait quand à lui assuré avoir obtenu "des données relatives aux empruntes digitales et à l'apparence" du tueur.
L'attaque commis au Reina, un établissement très connu de la mégalopole turque, a été revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI) par le biais de son agence de propagande Amaq. "Dans la continuité des opérations bénites menées par l'Etat islamique contre la Turquie protectrice de la croix, un des soldats héroïques du Califat a frappé une des plus célèbres boîtes de nuit dans laquelle des chrétiens célébraient leur fête païenne", a fait savoir le communiqué. Et d'ajouter que le terroriste "a fondu sur eux, armé de grenades et de son fusil d'assaut, transformant leur joie en douleur, et faisant 150 morts et blessés parmi eux".
Selon plusieurs médias locaux, le tueur aurait tiré entre 120 et 180 balles sur les clients du Reina avant de se rendre dans la cuisine où il serait resté 13 à 15 minutes. C'est là qu'il aurait changé de vêtements et nettoyé son arme. Enfin, il aurait enfilé un manteau et quitté les lieux en montant dans un taxi. Mais faute d'argent pour payer le conducteur, il serait descendu peu de temps après.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.