Vol du cœur reliquaire d'Anne de Bretagne: deux hommes devant le juge


Deux personnes ont été présentée ce samedi 21 à un juge d'instruction de Nantes en vue de leur mise en examen dans le cadre de l'enquête sur le vol du cœur reliquaire du cœur d'Anne de Bretagne. L'objet, symbole de celle qui fut deux fois reine de France et conservé au musée Dobrée, a été volé dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14. Les deux mis en cause nient leur implication.
Il s'agit de deux jeunes hommes âges d'une vingtaine d'années, interpellés dans la semaine avec un troisième individu, mineur, lequel aurait été depuis mis hors de cause, rapporte Ouest France. Leur placement en détention provisoire a également été demandé par le parquet.
Ces interpellations ont eu lieu rapidement après les faits, mais on ignorait encore ce samedi quels éléments avaient conduit les enquêteurs de la PJ de Nantes jusqu'à ces individus. Des perquisitions ont été menées mais n'ont pas permis de retrouver le butin. Deux complices restent également à identifier.
Ce sont en effet quatre individus masqués qui ont été repérés par les caméras de surveillance le soir du vol. Ils ont pénétré dans le musée, déclenchant l'alarme, mais ont tout e même réussi à dérober le reliquaire, une statuette hindoue et plusieurs dizaines de pièces d'or. Malgré l'effraction et la présence d'un gardien, la disparition du cœur n'a été constatée qu'au matin.
Selon le procureur, cité par le quotidien régional, il s'agirait là de "délinquants locaux et de droit commun plutôt qu’une organisation structurée" . On serait donc loin de l'image romantique de l'équipe surentraînée opérant pour un richissime commanditaire.
L'écrin du cœur d'Anne de Bretagne est une boite en or d'une quinzaine de centimètres de hauteur en forme de cœur et ornée d'une couronne composée de fleurs de lys et de trèfles. Il a été fabriqué au XVIe siècle comme l'a voulu la reine de France.
D'un intérêt historique indéniable, il ne représente cependant pas une grande valeur pécuniaire par sa nature intrinsèque et serait presque invendable.
La demande de mise en examen a été faire pour association de malfaiteurs et vol d’un bien culturel exposé dans un musée, aggravé par la dissimulation du visage. Des faits punissables de 10 ans de prison et d'une amende de 150.000 euros ou jusqu'à la moitié de la valeur du bien volé.
À LIRE AUSSI



L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.