Après Nice, les évêques de France ouvrent leur assemblée en pleine "actualité dramatique"

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Par AFP - Paris
Publié le 03 novembre 2020 - 12:55
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Les évêques de France réunis en assemblée plénière à Lourdes le 5 novembre 2019
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© PASCAL PAVANI / AFP
Des évêques réunis à Lourdes le 5 novembre 2019 pour l'assemblée plénière de la Conférence des évêques de France
© PASCAL PAVANI / AFP

Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort a déploré "l'actualité dramatique" et les "temps de peur et d'inquiétude", après les attentats de Nice et Vienne, en ouvrant mardi l'assemblée plénière de la CEF.

Cette rencontre, qui réunit quelque 120 évêques jusqu'à dimanche, se tient d'ordinaire à Lourdes mais doit cette année se faire par visio-conférence en raison de la situation sanitaire et du reconfinement.

"Nous vivons des temps de peur et d’inquiétude. Ce qui s’est passé jeudi à Nice, hier soir à Vienne, hier aussi à Kaboul, pourrait avoir lieu n’importe où et n’importe quand", a déclaré Eric de Moulins-Beaufort, évoquant une "actualité dramatique".

Jeudi, trois fidèles ont été tués au couteau dans la Basilique Notre-Dame-de-l'Assomption. Lundi soir à Vienne, un attentat a fait au moins quatre morts et semé la terreur dans la capitale autrichienne, tandis qu'à Kaboul, une attaque à l'université a fait au moins 22 morts.

Mais "l'humanité ne doit pas se résigner à ce que des tueurs surgissent, se parant du saint nom de Dieu", a ajouté l'archevêque de Reims.

Les évêques ont lancé mardi leurs travaux sur le thème de la crise écologique en planchant sur le sujet "cultiver la terre et se nourrir".

"Il n'y a pas de rapport direct entre la crise écologique et la crise du monde musulman, qui s'exprime notamment par l'islamisme violent et mondialisé. Et pourtant, ce n'est pas sans lien avec les angoisses alimentaires d'une partie du monde que la violence de cet islamisme sorte de tous côtés", a estimé M. de Moulins-Beaufort.

Il n'a pas évoqué le contexte du reconfinement qui a pour conséquence la suspension des messes jusqu'au 1er décembre au moins.

Lundi, plusieurs évêques et plusieurs requérants particuliers ont déposé des recours au Conseil d'Etat pour faire lever cette interdiction, au nom de la liberté de culte notamment. La CEF a annoncé qu'Eric de Moulins-Beaufort allait faire de même. Ce mardi ou mercredi, a-t-elle précisé à l'AFP.

Parmi les autres thèmes de travail figure la lutte contre la pédocriminalité. Jeudi les évêques publieront une actualisation de leurs statistiques sur ce sujet. Ils feront aussi le point sur quatre chantiers en cours depuis deux ans: la reconnaissance financière de la souffrance des victimes, le travail de mémoire, la prévention et l'accompagnement des prêtres coupables.

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