Dealers à Marseille : jusqu'à 12 ans de prison

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Par AFP
Publié le 14 novembre 2017 - 13:33
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Pierre Bruno, avocat de Djoussouf et Oukoutoub Ahamada, et Christine d'Arrigo, avocate de Faysal Soi
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© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Pierre Bruno, avocat de Djoussouf et Oukoutoub Ahamada, et Christine d'Arrigo, avocate de Faysal Soilihy, le 30 octobre 2017 à Marseille
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Jusqu'à 12 ans de prison ferme ont été prononcés mardi contre les protagonistes de l'un des principaux réseaux de vente de cannabis démantelé ces dernières années à Marseille, sur fond de lutte sanglante pour le contrôle du trafic dans les cités.

Les peines les plus lourdes ont été prononcées à l'encontre de deux frères, Djoussouf (12 ans de prison) et Oukoutoub (10 ans) Ahamada considérés comme les "propriétaires" du lucratif trafic de cannabis de la cité des Lauriers, dans les quartiers Nord.

Un mandat d'arrêt a été décerné à l'encontre de leur cadet, Oumouré, qui a écopé de sept ans de prison mais ne s'est pas présenté au délibéré. Le plus jeune frère, Oubaya, est ressorti libre, sa peine de trois ans de prison dont un an avec sursis étant couverte par la détention provisoire qu'il a déjà effectuée.

Au total, 107 années de prison, dont une petite partie avec sursis, ont été prononcées à l'encontre des 27 prévenus.

Les enquêteurs spécialisés voient l'ombre de la fratrie Ahamada derrière un clan criminel, dit des "Blacks", engagé dans une guerre sanglante à coups de règlements de comptes mortels dans les cités, contre d'autres réseaux de trafiquants de la cité phocéenne.

Les peines doivent permettre "de mettre en liquidation la +société+ Ahamada qui génère trafics et économie souterraine et entraîne son sillage de morts", avait souligné la procureure Sophie Couillaud dans ses réquisitions.

Devant les juges, les quatre frères avaient clamé leur innocence et s'étaient dits victimes d'un complot.

Le procès ne visait aucun crime de sang, mais le cœur du moteur financier de la bande : le point de vente de cannabis des Lauriers qui voyait défiler jusqu'à 1.000 clients par jour, jusqu'à un coup de filet en mai 2015.

Le chiffre d'affaires annuel pouvait atteindre 15 millions d'euros par an, selon le parquet. Le procès n'a pas permis de découvrir avec certitude la destination de ces fonds, dont l'accusation soupçonne un blanchiment aux Comores, où vit le père des Ahamada.

Les peines les plus légères, jusqu'à 4 mois de prison ferme, ont été prononcées à l'encontre des "nourrices", qui ont laissé les trafiquants cacher drogue, argent et armes chez eux. Les membres de "l'état-major", qui veillaient sur le business à l'abri d'une tour voisine, ont écopé de peines allant jusqu'à 8 ans ferme.

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