"Invraisemblable !" : à son procès, Georges Tron maintient ses dénégations

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Par AFP - Paris
Publié le 12 février 2021 - 17:46
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Georges Tron, ex-secrétaire d'Etat et maire de Draveil (Essonne), avec son avocate à son arrivée au tribunal de Paris le 19 janvier 2021, pour son procès en appel aux assises de Paris, pour viols et a
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© Thomas COEX / AFP/Archives
Georges Tron, ex-secrétaire d'Etat et maire de Draveil (Essonne), avec son avocate à son arrivée au tribunal de Paris le 19 janvier 2021, pour son procès en appel aux assises de Pa
© Thomas COEX / AFP/Archives

Jugé en appel aux assises de Paris, l'ex-secrétaire d'État Georges Tron a fermement maintenu vendredi à la barre son démenti catégorique face aux accusations de viols et agressions sexuelles sur deux anciennes collaboratrices.

Mis face aux récits de scènes sexuelles faits par ses contradictrices, l'élu de 63 ans a redit devant la cour les dénégations en bloc qu'il leur oppose depuis le début de la procédure en 2011. "Je nie absolument", "jamais", "pur mensonge"...

Deux ex-employées de la commune de Draveil (Essonne) accusent le maire LR de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, parfois lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel.

Les deux accusés clament leur innocence et nient toute relation sexuelle avec les plaignantes, ou même entre eux. Ils ont été acquittés en première instance en 2018.

À la barre, l'attitude de Georges Tron est d'abord calme et posée. Mais, sous le feu roulant des questions de la cour, l'agacement le gagne par moments.

"Est-ce que c'est le plaisir d'un homme que de mettre un doigt dans les parties d'une femme ? Je trouve ça invraisemblable !", a lancé cet élu au port altier, longs cheveux blancs coiffés vers l'arrière.

"J'ai eu le malheur de dire un jour que j'aimais les femmes, cela m'a été reproché dix fois dans la procédure. Je respecte totalement les femmes !", a déclaré cet adepte revendiqué de réflexologie plantaire.

La défense soutient que les deux plaignantes sont parties prenantes d'un "complot" lié à la vie politique de Draveil et destiné à faire chuter l'alors député-maire. Cette affaire avait forcé Georges Tron à démissionner du secrétariat à la Fonction publique du gouvernement Fillon en 2011.

"Je suis tout sauf un homme parfait", a-t-il concédé, en estimant que le procès d'assises avait exposé des "fragilités" et "faiblesses" de sa personnalité mais qu'il n'en était pas moins innocent.

En première instance en 2018, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait jugé crédible l'existence de scènes sexuelles mais écarté la présence d'une situation de contrainte entre l'élu et les deux femmes. Les parties civiles espèrent en appel prouver une "emprise" du maire.

Le verdict est attendu mercredi prochain. Georges Tron et Brigitte Gruel encourent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

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