Manifestation à Paris de 700 motards contre les 80 km/h

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 15 avril 2018 - 18:19
Image
Des motards défilent, le 15 avril 2018 à Paris, sur le périphérique pour exprimer leur "colère" contre la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, mesure très controversée qui en
Crédits
© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Des motards défilent, le 15 avril 2018 à Paris, sur le périphérique pour exprimer leur "colère" contre la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, mesure très
© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Sept cents motards, selon la préfecture de police, se sont rassemblés dimanche à Paris pour exprimer leur "colère" contre la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, mesure très controversée qui entrera en vigueur au 1er juillet.

Avant de partir en cortège en direction du périphérique parisien, les manifestants, parfois venus en famille, se sont retrouvés devant l'esplanade du château de Vincennes, au milieu de pancartes "Non à la dictature autophobe" ou "Motards en colère".

"La limitation à 80 km/h, ça ne marchera pas", a affirmé à l'AFP Jean-Marc Belotti, coordinateur de la Fédération française des motards en colère (FFMC).

"Cette politique se fait contre les usagers, or c'est nous qui mourons sur les routes. Il faut investir dans l'éducation pour changer les comportements", a-t-il estimé.

Pour Manuel, 47 ans, "l'État devrait avoir d'autres priorités que de baisser la vitesse à 80 km/h. Il se trompe de cible. La priorité devrait être l'état des routes, qui ne sont pas entretenues et qui sont un danger".

Plusieurs milliers de motards et d'automobilistes "en colère" avaient une nouvelle fois manifesté samedi dans plusieurs villes de France.

Le gouvernement a annoncé le 9 janvier la réduction de 90 km/h à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur 400.000 km de routes secondaires à double sens sans séparateur central (terre-plein, glissière). Selon lui, ces routes ont concentré 55% des accidents mortels en 2016.

Durant son interview de jeudi sur TF1, Emmanuel Macron a défendu cette disposition très critiquée à droite, parmi les automobilistes et dans les territoires ruraux.

Disant entendre les "coups de sang" et les "énervements", le chef de l'Etat a expliqué qu'au terme de deux ans d'expérimentation, la mesure serait abandonnée si elle n'avait "pas d'efficacité" reconnue. Il a également réitéré que tout l'argent perçu par l'Etat en sanctionnant ceux qui y contreviendraient serait affecté aux "hôpitaux qui soignent les blessés de la route".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.