Soldats tombés au Mali : Parly salue leur combat "jusqu'au dernier souffle"

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Par AFP - Thierville-sur-Meuse
Publié le 05 janvier 2021 - 18:02
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La ministre des Armées Florence Parly (d) et le chef d'Etat major Thierry Burkhard, lors de la cérémonie d'hommages aux trois soldats tués au Mali, à Thierville-sur-Meuse, le 5 janvier 2021
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© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
La ministre des Armées Florence Parly (d) et le chef d'Etat major Thierry Burkhard, lors de la cérémonie d'hommages aux trois soldats tués au Mali, à Thierville-sur-Meuse, le 5 jan
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

"Vous êtes tombés pour la France en combattant pour elle jusqu'à votre dernier souffle": la ministre de la Défense Florence Parly a rendu un "hommage national" mardi à Thierville-sur-Meuse, près de Verdun (Meuse), aux trois soldats du 1er régiment de chasseurs décédés le 28 décembre au Mali.

Au coeur de ce régiment, devant leurs cercueils revêtus du drapeau tricolore, dans un froid glacial et sous un ciel de plomb, la ministre a salué, la voix parfois brisée par l'émotion, leur "désir magnifique" de servir la France.

Arrivés sur le théâtre de l'opération Barkhane en novembre, ils avaient pour mission de "protéger leurs frères d'armes" dans une "région gangrénée par les attaques des groupes terroristes qui prêtent allégeance à Daech ou à Al-Qaïda", a-t-elle souligné.

"Vous avez été emportés par un ennemi aveugle" et lui avez opposé "le regard calme et profond de la liberté", a poursuivi la ministre.

Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de première classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans un attentat revendiqué par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste affiliée à Al-Qaïda.

Le premier "avait seulement 19 ans" lorsqu'il s'était engagé en Polynésie française, démontrant un "esprit guerrier" remarquable, a souligné la ministre.

Quentin Pauchet avait pour sa part "la passion de la mécanique" qu'il a réalisée en devenant pilote de char Leclerc, faisant preuve, avec "humilité", d'un "courage infini". Quant à Dorian Issakhanian, il était "combatif, serein en toutes circonstances", a-t-elle loué.

"Quand ses enfants s'engagent pour elle, (la France) exulte, quand ses enfants se battent pour elle, elle s'élève, et quand ses enfants ont tout donné pour elle, elle pleure", a ajouté Florence Parly, au bord des larmes.

"Aujourd'hui la France pleure, elle pleure dans le froid du mois de janvier, en se souvenant de la chaleur de vos âmes et demain elle fera bloc pour faire face avec vos familles, avec vos frères d'armes", a-t-elle promis.

Puis la ministre a épinglé sur des coussins disposés sur chacun des cercueils les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur avant qu'ils ne quittent la Cour Lyautey du régiment où ils avaient fait leur entrée au son glaçant du tambour.

La veille, à Paris, plusieurs centaines d'anonymes mais aussi de pompiers ou d'anciens combattants avaient salué sur le pont Alexandre III le cortège funèbre qui conduisait les dépouilles de ces trois soldats vers l'Hôtel des Invalides voisin.

Samedi, deux autre soldats, le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2e régiment de hussards de Haguenau (Bas-Rhin), ont également été tués par une mine artisanale au Mali, portant à 50 le nombre de militaires français tombés au Sahel depuis 2013 dans les opérations Serval puis Barkhane. Un hommage national leur sera rendu de la même manière à Paris jeudi puis au sein de leur régiment vendredi.

En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant les effectifs des forces françaises à près de 5.100 hommes. Elle examine actuellement la possibilité de réduire le volume de cet engagement.

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