Trente ans de réclusion requis contre l'assaillant des militaires au Carrousel du Louvre en 2017

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Par AFP - Paris
Publié le 24 juin 2021 - 12:38
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Les abords du Louvre surveillés le 3 février 2017 après l'attaque à la machette commise par un jihadiste
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© ALAIN JOCARD / AFP/Archives
Les abords du Louvre surveillés le 3 février 2017 après l'attaque à la machette commise par un jihadiste
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L'accusation a requis jeudi trente ans de réclusion criminelle à l'encontre d'un Egyptien de 33 ans, jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris pour avoir attaqué à la machette des militaires au Carrousel de Louvre en 2017.

En raison de la "gravité" de l'acte et du "maintien" d'Abdalla El Hamahmi dans une idéologie jihadiste, l'avocate générale a également demandé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté des deux tiers et a requis une interdiction définitive du territoire français ainsi qu'une inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).

"Les faits sont d’une extrême gravité parce qu’il a parcouru un quart du globe terrestre pour venir les commettre", a souligné la représentante du ministère public lors de son réquisitoire d'une heure. "Il a mis en œuvre une préparation minutieuse au jour le jour pendant de nombreux mois et à aucun moment, malgré les occasions qui se sont présentées, il n'a reculé".

Le matin du 3 février 2017, dans la galerie marchande du Louvre, Abdalla El Hamahmi se précipite, armé de deux machettes, vers une patrouille de militaires du dispositif Sentinelle en criant "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand").

Tout au long des débats devant la cour d'assises spéciale de Paris, l'accusé a assuré que son intention initiale était de détruire des chefs d'oeuvre du musée (Vénus de Milo, toiles de Leonard de Vinci...) pour protester notamment contre la politique française en Syrie.

En dépit des "contradictions" et "zones d'ombre" relevées par l'accusation dans son récit, ce cadre commercial, avocat de formation, a expliqué avoir été surpris par la présence "à cet endroit-là" de la galerie des militaires de Sentinelle et les avoir attaqués "par réflexe", précisant avoir agi "comme un robot".

Après avoir contesté l'authenticité d'une vidéo dans laquelle il prêtait allégeance à l'EI avant son passage à l'acte, l'accusé a fait volte-face mardi et reconnu avoir voulu rejoindre, en vain, les rangs de l'organisation jihadiste au Levant, avant de se rabattre sur la France.

"Je pense que personne n'a de difficultés à imaginer ce qui serait arrivé si ces quatre militaires n'avaient pas croisé le chemin de l'assaillant", a souligné l'avocate générale. "Ce jour-là il y aurait eu au Louvre des dizaines de dizaines de victimes du monde entier".

La parole est désormais à la défense. Le verdict est attendu dans la soirée.

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