"Un passé honnête détruit en 3 minutes" : le bijoutier niçois se défend à l'ouverture de son procès

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Par AFP - Nice
Publié le 28 mai 2018 - 16:33
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Le bijoutier niçois Stéphane Turk lors de son procès, le 25 avril 2016 à Nice
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Le bijoutier Stéphane Turk jugé par la cour d'assises de Nice jusqu'à vendredi pour homicide volontaire et détention illégale d'arme, photo du 25 avril 2016
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"J'ai un passé honnête, c'est tout parti en 3 minutes à cause de voyous qui m'attaquent": dès l'ouverture de son procès lundi à Nice, le bijoutier Stéphane Turk a nié avoir voulu tuer le jeune qui venait de braquer sa boutique en septembre 2013.

"J'avais peur de mourir, j'ai tiré instinctivement", a-t-il assuré devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes qui le juge jusqu'à vendredi pour homicide volontaire et détention illégale d'arme. Au moment des faits, le commerçant, qui avait déjà été cambriolé par le passé, avait reçu le soutien d'une partie de l'opinion publique et de la classe politique, qui s'étaient emparé du fait divers pour manifester leur exaspération face à la délinquance.

A l'occasion de ce procès, le Front national a de nouveau fait part de son soutien à M. Turk.

Accusé d'avoir tiré dans le dos de son agresseur qui s'enfuyait avec le butin à bord d'un scooter conduit par un complice, Stéphane Turk, né à Beyrouth, naturalisé français et âgé aujourd'hui de 72 ans, encourt 30 ans de réclusion.

Vêtu d'un polo bleu ciel sous un blouson foncé, il comparaît libre.

"Je n'ai pas honte de mon passé (...) J'ai établi six sociétés, j'ai payé des impôts, des charges", a insisté M. Turk à la barre, rappelant qu'il continuait même aujourd'hui de payer le loyer de sa boutique vide depuis 2013.

"Oui j'ai déjà utilisé une arme au Liban, c'est normal", a-t-il aussi déclaré alors qu'il était longuement interrogé sur sa connaissance du maniement des armes.

Sur le banc des parties civiles, l'air inconsolable, les soeurs d'Antony Asli et sa petite amie, mère d'une petite fille né en 2014 et qu'elle a appelée Antonia, l'écoutent, faisant non de la tête en entendant les dénégations de l'accusé.

Le dossier d'accusation rappelle que selon le code pénal français, "la légitime défense ne peut s'appliquer lorsque l'agresseur prend la fuite" et "la légitime défense des biens ne peut jamais justifier un homicide volontaire".

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