La Crimée ne sera "jamais" rendue à l'Ukraine, prévient Poutine

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Par AFP - Moscou
Publié le 11 mars 2018 - 15:46
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Une affiche électorale de Vladimir Poutine à Simféropol, en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie, le 18 janvier 2018
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© STR / AFP/Archives
Une affiche électorale de Vladimir Poutine à Simféropol, en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie, le 18 janvier 2018
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Le président russe Vladimir Poutine a écarté toute perspective de retour de la péninsule de Crimée à l'Ukraine, dont l'annexion en mars 2014 est à l'origine d'une série de sanctions occidentales contre la Russie.

A une semaine du scrutin du 18 mars, qui devrait assurer à Vladimir Poutine un quatrième mandat le portant au pouvoir jusqu'en 2024, la chaîne de télévision Rossiïa-1 a diffusé dimanche sur les réseaux sociaux russes Vkontakte et Odnoklassniki un film d'environ deux heures dédié au président.

A la question si la Russie serait un jour obligée de rendre la Crimée à l'Ukraine, Vladimir Poutine a répondu sèchement: "Non mais vous avez perdu la tête? Des circonstances de ce genre n'existent pas et n'existeront jamais."

"On essaie toujours de dire à la Russie quelle est sa place, mais cette place ne nous convient pas", a-t-il ajouté.

Dans ce documentaire intitulé "Poutine", le journaliste Andreï Kondrachov, qui dirige son équipe de campagne électorale, l'interroge sur un large éventail de sujets, allant de la Syrie à sa vie personnelle.

"Savez-vous pardonner?", demande-t-il ainsi à Vladimir Poutine. "Oui", répond le président russe, avant d'ajouter: "sauf la trahison."

Le documentaire fait également intervenir des proches et alliés du président, comme son ami d'enfance le violoniste Sergueï Roldouguine ou l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, qui multiplient les éloges.

"Pour parler franchement, je ne saurais dire une seule erreur qu'il aurait commise", a ainsi assuré le patron du géant pétrolier Rosneft Igor Setchine.

"Il prend toujours les responsabilités", a de son côté salué le directeur des services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnkikov.

Crédité d'environ 70% des intentions de vote selon les derniers sondages, Vladimir Poutine a refusé de participer aux débats télévisés, se passant de meetings électoraux à l'exception d'une manifestation de soutien le 3 mars, à laquelle il s'est adressé à la foule pendant moins de trois minutes.

Il reste pourtant omniprésent à la télévision publique, qui couvre la quasi totalité de ses déplacements et lui a déjà consacré plusieurs documentaires.

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