UE : la Commission veut accélérer le déploiement des garde-frontières

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Par AFP - Vienne
Publié le 06 juillet 2018 - 16:34
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Le chancelier autrichien Sebastian Kurz et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker le 6 juillet 2018 à Vienne
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© GEORG HOCHMUTH / APA/AFP
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker le 6 juillet 2018 à Vienne
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La Commission européenne va présenter des propositions en septembre pour renforcer la protection des frontières extérieures de l'UE, dès 2020 avec 10.000 gardes-frontières, dans un contexte de durcissement de la politique migratoire en Europe.

"Nous avions initialement prévu de déployer 10.000 gardes-frontières d'ici 2027. Nous avançons maintenant (cet objectif) à 2020", a indiqué vendredi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lors d'une conférence de presse à Vienne à l'occasion du début de la présidence autrichienne de l'Union.

L'Autriche a fait de la question migratoire l'une des principales priorités de sa présidence semestrielle.

L'Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes(Frontex), basée à Varsovie, ne dispose actuellement que de 600 employés, auxquels s'ajoutent pour des interventions en Italie et en Grèce des centaines de policiers, mis à disposition par les Etats membres de l'UE.

En raison de la crise majeure des réfugiés en 2015, l'UE avait prévu d'augmenter son effectif à 1.000 en 2020.

Lors de leur sommet fin juin à Bruxelles, les dirigeants des 28 sont convenus d'augmenter les moyens de Frontex, en lui donnant plus de ressources financières, mais sans donner de chiffre, et un mandat plus large.

M. Juncker n'a livré vendredi aucun détail sur le financement de cette mesure qui s'annonce coûteuse pour le budget européen.

En présentant son plan budgétaire pour les sept prochaines années (2020-2027), l'exécutif européen avait alors estimé que le renforcement de Frontex coûterait plus de 20 milliards d'euros.

Par ailleurs, interrogé sur le casse-tête de la réforme du régime d'asile européen, enlisée depuis plus de deux ans, concernant en particulier le Règlement de Dublin -- qui confie aux pays de première entrée dans l'UE la responsabilité des demandes d'asile--, le chancelier autrichien Sebastian Kurz s'est montré très prudent.

"Vous connaissez la situation, il n'y a pas de consensus au sein de l'UE. C'était le cas ces dernières années, ça a été le cas au sommet européen de juin" à Bruxelles, a observé M. Kurz.

"Il est de notre devoir de poursuivre le travail, mais il faut voir les choses de façon réaliste. Je ne veux pas faire des promesses que nous ne puissions tenir", a reconnu le dirigeant autrichien.

M. Juncker s'est montré tout aussi prudent, se contentant de commenter à la suite de M Kurz: "Même réponse".

La semaine dernière, les 28 avaient appelé à "trouver un consensus sur le Règlement de Dublin", le point le plus conflictuel de la réforme du régime d'asile, mais sans fixer de calendrier, un aveu d'échec.

Le gouvernement du chancelier Kurz, allié au parti d'extrême-droite FPÖ, défend une ligne "dure" sur la migration et insiste en particulier sur la protection des frontières extérieures de l'UE.

A la tête de l'UE jusqu'au 31 décembre, l'Autriche est censée dégager des compromis et jeter des ponts entre les différents Etats membres de l'Union, mais sur ce dossier, elle a clairement annoncé la couleur: la "sécurité" d'abord, précisant qu'il s'agit du "combat contre l'immigration illégale en sécurisant les frontières extérieures".

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