RER D : le trafic toujours perturbé samedi après l'agression d'un conducteur

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 23 janvier 2016 - 10:24
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Le RER A à la station Châtelet à Paris.
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©Chauveau Nicolas/Sipa
Le syndicat Sud a appelé les conducteurs à poursuivre leur droit de retrait ce samedi.
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Le trafic reste perturbé ce samedi sur la ligne D du RER en raison du droit de retrait qu'ont fait valoir les conducteurs suite à l'agression de l'un des leurs, mercredi 20 à Corbeil-Essonnes. La SNCF s'est déclarée prête à renforcer les effectifs mais syndicats et direction sont en désaccord sur le bien-fondé de l'utilisation du droit de retrait.

La ligne D du RER a été très fortement perturbée vendredi par des arrêts de travail des conducteurs qui ont annoncé qu'ils "continueraient" de faire valoir leur droit de retrait samedi après l'agression d'un collègue mercredi soir à Corbeil-Essonnes, a indiqué le syndicat Sud.

Les conducteurs ont décidé de ne pas reprendre le travail samedi, la direction refusant "de reconnaître (leur) droit de retrait", a rapporté vendredi soir Fabien Villedieu, porte parole de Sud (majoritaire sur la zone). La SNCF a annoncé que la circulation samedi resterait "très compliquée", même "s'il y a moins de trains le weekend".

"La direction nous a proposé quatre embauches d'agents Suge (agents de sécurité de la SNCF), ce qui serait de nature à nous satisfaire, mais elle a braqué tout le monde en refusant de reconnaître le droit de retrait" et en annonçant qu'elle décompterait des "absences irrégulières", a poursuivi Fabien Villedieu à l'issue de négociations débutées la veille. "C'est la porte ouverte à n'importe quoi. Nous ne céderons pas", a-t-il insisté.

Le code du travail autorise les salariés à exercer leur droit de retrait face à une situation de travail s'ils ont "un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent" pour leur vie et leur santé.

La direction fait savoir de son côté qu' "un jour non-travaillé est un jour non-payé" et que "le droit de retrait ne peut pas se poursuivre pendant des jours".

Le trafic sur cette ligne empruntée chaque jour par 550.000 personnes, a été "fortement perturbé" depuis le début de matinée , selon SNCF-Transilien. Il a été également interrompu sur la ligne R, qui prolonge la ligne D jusqu'à Montereau et Montargis (60.000 voyageurs par jour).

Après l'agression de leur collègue dans l'Essonne, la CGT, Sud-rail et l'Unsa avaient appelé l'ensemble des agents du Transilien à faire valoir leur droit de retrait vendredi afin d'exprimer "leur mécontentement vis-à-vis du comportement de la direction qui refuse tout effectif supplémentaire" d'agents Suge et témoigner de "leur soutien envers le collègue agressé", selon la CGT.

Le mouvement a été suivi par "presque tous les conducteurs" du RER D, a précisé Fabien Villedieu. Les trains assurés vendredi étaient conduits par des agents d'autres établissements, selon lui.

Selon une source judiciaire, le conducteur agressé mercredi en fin de journée sur le quai a reçu "des coups de poing et de pied" et s'est vu prescrire six jours d'incapacité totale de travail (ITT). Les deux jeunes auteurs présumés, qui "lui ont reproché de les avoir mal regardés", sont âgés de 18 et 25 ans et "connus des services de police".

Jugés en comparution immédiate vendredi après-midi, ils ont été condamnés vendredi à Evry à 4 mois de prison avec sursis.

En séance du conseil régional vendredi, la présidente de la région IDF, Valérie Pécresse (Les Républicains), a affirmé son soutien au conducteur agressé et exprimé son "souci d'assurer la sécurité des lignes" de transport.

 

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