Affaire des Mutuelles de Bretagne : Ferrand dit avoir "la conscience tranquille" et être "agacé"
Le parquet national financier a ouvert une enquête à l’encontre de Richard Ferrand pour prise illégale d’intérêts, recel et complicité suite à la plainte de l’association Anticor, rapporte ce mercredi le Canard enchaîné. Le principal intéressé n'a pas démenti l'information mais s'est cependant dit "affecté". Le député du Finistère reste toutefois "confiant dans la justice de son pays".
"C'est agaçant d'être mis en cause quand on sait au fond de soi qu'on n'a rien commis. C'est agaçant de voir son nom mis en cause dans cette affaire", a expliqué le patron des députés de La République en Marche sur BFMTV. Il a estimé avoir "la conscience tranquille" et a annoncé qu'il "participera à toute la procédure: plus tôt ce sera fini, plus tôt je pourrai venir constater chez vous que c'est fini".
"Ce n’est jamais agréable de parler avec vous, devant l’opinion publique, de quelque chose qui relève du soupçon contre lequel il n’y a pas d’antidote comme disait Léon Blum", a-t-il renchérit sur Public Sénat.
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Le Canard enchaîné révélait cette affaire le 24 mais dernier. Les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins et avaient choisi entre trois propositions celle d'une société immobilière appartenant à la compagne de l'élu.
Cette dernière aurait d'ailleurs été créée précisément pour répondre à ce marché, et Mme Ferrand, la gérante, avait réussi à obtenir un prêt couvrant intégralement l'achat des locaux à louer, grâce à la garantie du marché issu des activités de son époux.
Richard Ferrand était devenu chef du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale après avoir dû quitter son poste de ministre de la Cohésion des territoires en juin suite à ces révélations.
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