CDD : Myriam El Khomri assure ne pas être "une ministre hors-sol"

Trois jours après sa bourde sur BFMTV, la ministre du Travail Myriam El Khomri était l'invitée ce dimanche du Grand Jury RTL-LCI "Le Figaro". L'occasion pour elle de s'expliquer sur sa maladresse lorsqu'elle avait été incapable de donner le nombre de renouvellements de CDD autorisés.

"Je ne suis pal là pour me dédouaner". Sur le plateau du Grand Jury ce dimanche 8, Myriam El Khomri a assumé son erreur qui avait créé la polémique, tout en tentant de l'expliquer. Face à Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV jeudi 5, elle n'avait pas su répondre à la question "Combien de fois le CDD peut-il être renouvelé?", deux fois au lieu d'une depuis la réforme d'août 2015. Une erreur étonnante de la part d'une ministre du Travail et qui lui a sans surprise valu un procès en incompétence de la part de l'opposition.

"Ma réponse était inexacte, la réalité c'est celle-ci (...) sur le moment je n'ai pas su répondre", a reconnu la ministre, ajoutant: "je travaille près de 16 heures par jour depuis deux mois et la technicité de la matière en effet demande qu'il y ait un travail approfondi".

Elle a également assuré avoir reçu le jour même en Conseil des ministres "le soutien de l'ensemble du gouvernement" et du président de la République, rappelant:"ma légitimité est ailleurs". En guise de début d'explication sur son erreur, elle a jugé que celle-ci "met aussi en lumière la complexité" du code du travail qu'elle a en charge de réformer et de simplifier.

La ministre n'a pas échappé à la question sur sa faible expérience, comme c'est le cas de nombreux autres politiques, dans le monde de l'entreprise. "je ne suis absolument pas une ministre hors-sol, j'ai eu une expérience professionnelle avant d'être élue en 2008 (conseillère de Paris, NDLR)", a-t-elle répondu.

Alors que certains, notamment à l'extrême-droite, lui ont reproché de n'avoir été nommée que comme "vitrine" de la jeunesse de la diversité et des femmes, Myriam El Khomri a réagi avec véhémence: "on a un problème dans notre pays, (...) le nom et la couleur de peau restent des marqueurs. Je commence à en avoir marre de me justifier sur mes origines".