Michèle Alliot-Marie très remontée contre Alain Juppé
Michèle Alliot-Marie, ex-présidente du RPR et ancienne ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, aujourd'hui députée européenne, a accordé dimanche 21 un long entretien au journal Le Parisien. Long entretien durant lequel elle n'a pas hésité à fustiger tous les hommes politiques qui quittent Les Républicains, comme Xavier Bertrand. Mais dans son viseur, il y avait surtout Alain Juppé.
Celle qui depuis 2011 et son limogeage du 3e gouvernement François Fillon (elle était à l'époque ministre des Affaires étrangères et européennes) enchaîne les tentatives de retour sur le devant de la scène politique, et les échecs, a pointé du doigt le "manque d'élégance" de l'actuel maire de Bordeaux, surtout par rapport à son refus de payer sa cotisation LR en 2018.
Voir aussi: Alain Juppé dit qu'il ne paiera pas sa cotisation 2018 au parti LR
"Je ne parle même pas du manque de classe vis-à-vis du militant qui est au smic, ou de celui qui a une petite retraite, et qui lui fait l’effort de payer la sienne", a-t-elle expliqué.
Et sur son choix de quitter Les Républicains donc? Ce n'est apparemment pas plus mal selon elle, puisqu'elle le juge démodé, "vintage". "Le début de l’année, c’est l’heure des inventaires qui permettent de redémarrer sur des bases claires. C’est aussi l’époque des soldes. Et au final, les soldes, c’est quoi? Vendre pour pas cher ce qui était à la mode les années passées… Mais à la différence qu’en politique, les Français ne sont pas fans du vintage".
Jean-François Copé et Valérie Pécresse en ont aussi pris pour leur grade. "Trop nombreux sont ceux qui considèrent encore que le but de la politique, c’est de servir leur carrière. Alors que c’est au contraire se battre pour la grandeur de la France et l’épanouissement des Français", a-t-elle notamment déclaré.
Dans au milieu de cette salve de critiques, il y en a un qui a réussi à obtenir son soutien: le président des Républicains Laurent Wauquiez. S'il n'est pas au mieux dans les sondages, elle a confiance en sa politique et en ses projets pour l'avenir de la droite. "Je suis persuadée qu’il a les capacités, la volonté et l’énergie qui peuvent permettre de fédérer les envies et répondre aux interrogations du moment".
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