Djihadistes en liberté en France : "Cela ne peut plus durer", dit Dalil Boubaker
Le recteur de la grande mosquée de Paris (GMP), Dalil Boubakeur, a déploré mercredi, après l'assassinat d'un policier et de sa compagne au nom du djihad, que des djihadistes puissent circuler "librement en France", estimant que "cela ne peut plus durer".
Larossi Abballa, 25 ans, "ce criminel qui a revendiqué ses actes abominables au nom de Daech (le groupe Etat islamique, NDLR), les a commis au nom d'une idéologie mortifère et barbare qui constitue une menace pour les fondements de notre Nation", écrit dans un communiqué le recteur de la GMP, institution liée à l'Algérie qui constitue depuis 80 ans le symbole de la présence de l'islam en France.
"Ce genre d'individus circule librement en France. Cela ne peut plus durer", souligne le président d'honneur du Conseil français du culte musulman (CFCM), l'instance représentative de l'islam de France, sans toutefois évoquer un éventuel placement en rétention des personnes liées à des filières jihadistes après leur condamnation.
Le recteur Boubakeur appelle à une "mobilisation nationale et citoyenne pour faire face à cette dangereuse escalade qui gangrène dangereusement l'avenir de notre vivre ensemble".
Les principales organisations et fédérations musulmanes ont condamné avec force l'assassinat lundi soir de Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police adjoint du commissariat des Mureaux dans les Yvelines, et de sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie.
Le CFCM s'est élevé contre "un acte de terrorisme lâche et barbare", tandis que l'Union des mosquées de France (UMF), liée au Maroc, évoquait chez les Français musulmans "une incompréhension totale et un sentiment d'impuissance dévastateur face à ces attentats commis au nom de leur religion", en plein ramadan. L'Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui gravite dans l'orbite des Frères musulmans, a exprimé de son côté son "choc" et son "effroi".
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