Martine Aubry contre l'exécutif : le PS "implose" selon les éditorialistes

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 25 février 2016 - 08:11
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François Hollande et Martine Aubry sur le perron de l'Elysée.
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©John Schults/Reuters
"Déjà très faible dans le pays, la gauche aborde cette année préélectorale dans les pires conditions", selon "Sud-Ouest".
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"Dynamitage politique", "fracture", "divorce": la presse de ce jeudi considère un animent que la tribune de Martine Aubry, publiée mercredi contre la politique menée par François Hollande et Manuel Valls, "consacre sans doute la cassure de fait du Parti socialiste".

Après les déclarations "au vitriol" de Martine Aubry contre l'exécutif, les éditorialistes sont divisés ce jeudi 25 entre ceux qui pensent que le PS a déjà implosé et ceux qui estiment qu'il ne s'agit désormais que d'une question de temps pour le parti au pouvoir.

Dans une charge d'une violence extrême publié par Le Monde, Martine Aubry et plusieurs personnalités de gauche s'emportent en effet contre la politique menée par le tandem Hollande-Valls.

Dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, Didier Rose assure que l'on assiste à "un dynamitage politique" du mandat de François Hollande qui, selon Stéphane Dupont (Les Echos), "doit regretter d’être parti à l’autre bout du monde" alors que "la majorité est en train de voler en éclats".

Il existe désormais "une fracture qui paraît maintenant irréductible au sein de la majorité", écrit Hervé Favre dans La Voix du Nord, le principal quotidien du fief lillois de Martine Aubry. "Cette tribune ouvre une crise majeure dans la majorité, une fronde majuscule", estime-t-il. "La sortie fracassante de Martine Aubry consacre sans doute la cassure de fait du Parti socialiste entre la gauche traditionnelle et la gauche social-libérale", abonde Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne). Pour La Montagne Centre-France, Bruno Mège voit dans "le manifeste publié hier ... le préalable à l'implosion du PS".

D'autant que, selon Michel Urvoy de Ouest France, "elle frappe là où ça fait le plus mal, sur les fractures entre deux gauches de plus en plus irréconciliables" alors qu'à "quatorze mois de la présidentielle, les faits et gestes de l’exécutif n’impriment plus". Même tonalité dans L'Est Républicain, où Philippe Marcacci souligne que "+la dame des 35 heures+ enfonce un coin dans les fissures d’une gauche désormais dépourvue de boussole". Ce qui fait dire à Bruno Dive (Sud-Ouest) que "déjà très faible dans le pays, la gauche aborde cette année préélectorale dans les pires conditions".

Selon Mickaël Tassart du Courrier Picard, "l’armée socialiste (...) ressemble désormais à un bataillon de mutins en quête de généraux, dans un pathétique sauve-qui-peut". Or, "il n’est pas certain que François Hollande parvienne désormais à rédiger une de ces synthèses dont il avait le secret", écrit Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi). Car, Stéphane Dupont (Les Echos) "a du mal à voir quelle est l’alternative proposée" tout comme Didier Rose (Dernières Nouvelles d'Alsace) qui doute "qu’émerge un vainqueur."

Dans L'Humanité, Jean-Emmanuel Ducoin estime "qu’une forme de divorce est bel et bien consommée entre Hollande et sa gauche, y compris socialiste" mais il réclame une "clarification totale, massive et assumée, qui consisterait à essayer de renverser la table tant qu’il en est encore temps". Gaëtan de Capèle (Le Figaro) recommande au chef de l'Etat "dont le bilan économique frise la catastrophe", d’ignorer "tous ses bruyants camarades et de défendre bec et ongles ce qui pourrait être la première véritable réforme de son quinquennat".

 

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