NKM sur Fessenheim : "les Français vont payer deux fois"

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VL
Publié le 09 septembre 2015 - 10:44
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Nathalie Kosciusko-Morizet sur RTL le 05.12.14.
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©Capture d'écran RTL
"Le droit d'asile c'est inconditionnel. Quand quelqu'un se noie, vous ne lui demandez pas ses papiers", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.
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Nathalie Kosciusko-Morizet était ce mercredi matin l'invitée de RTL. La vice-présidente déléguée du parti Les Républicains est revenue sur la fermeture annoncée de la centrale nucléaire de Fessenheim, l'accueil des réfugiés, la réforme du droit du travail, où encore les prochaines primaires de son parti.

 

L'annonce de Ségolène Royal de fermer la centrale de Fessenheim  en 2018

"Ce qu'on a compris c'est que les Français allaient avoir double peine, payer deux fois pour de petits arrangements politiques. Quand on mélange l'idéologie politique avec la sûreté nucléaire, ça ne donne pas quelque chose de formidable".

"On a une autorité de sûreté nucléaire qui nous dit si les centrales sont sûres ou s'il y a des travaux à faire.  Elle avait prescrit des travaux pour Fessenheim. On aurait pu choisir de fermer, on a choisi les travaux. La décision finale a été prise sous la présidence de François Hollande, il y a participé. Des dizaines de millions d'euros ont été investis. Faire les travaux et fermer ensuite, c'est absurde. C'est demander aux Français de payer deux fois. Franchement, est-ce Ia priorité alors que la centrale peut poursuivre puisque les travaux ont été faits? On ne peut pas jouer comme ça avec l'argent des Français?".

 

Elle a qualifié Hollande de "mini-Merkel" dans sa gestion de l'accueil des réfugiés

"Je n'aime pas voir la France à la remorque de l'Allemagne, en particulier sur ces sujets-là. Il faut dire la vérité aux Français. L'immigration économique et le droit d'asile, ce n'est pas du tout la même chose. Il y a une confusion dans les esprits. (...) L'immigration économique c'est conditionnel: on accueille en fonction de nos besoins et de nos capacités d'intégration. Le droit d'asile c'est inconditionnel. Quand quelqu'un se noie, vous ne lui demandez pas ses papiers, vous lui tendez la main. Ce n'est pas soumis à des quotas".

"Je voudrais qu'on assume nos principes. La France est une terre d'asile. En même temps il faut être responsable, nos capacités d'accueil et d'intégration qui sont ce qu'elles sont. Oui on ouvre au droit d'asile, en revanche pendant la même période, il faut restreindre fortement sur l'immigration économique et même sur les conditions du regroupement familial".

" La priorité, ça ne veut pas dire qu'on fait tout à la fois"

"24.000 (réfugiés, NDLR) c'est la part de la France sur les 180.000 qui sont en Europe. Mais d'autres arrivent".

 

La réforme du droit du travail

"De ce qu'on voit dans la presse sur ce rapport je trouve que ça va plutôt dans le bon sens. L'idée de donner de la respiration aux entreprises, des capacités de négociations, oui".

"Le gouvernement nous dit beaucoup de choses sur le droit du travail et il ne se passe rien du tout".

"Je pense qu'on pose trop souvent les questions avec les vieilles catégories de pensée. Les 35 heures, le contrat unique, bien sûr que ces questions se posent. Mais aujourd'hui le mouvement nouveau qui traverse le monde du travail, c'est l'indépendance, le développement de l'auto-entrepreneur, de l'entreprise unipersonnelle".

 

Sa proposition de réduire les charges des entreprises de 100 milliards d'euros, quitte à financer par le déficit de l'Etat.

"On a besoin de le faire car aujourd'hui il y a  120 milliards d'euros de différences entre les prélèvements en Allemagne et en France. Je ne propose pas juste de baisser les charges mais d'aller voir nos partenaires européens avec un plan dans lequel il y a une baisse des charges et des réformes structurelles, il faut par exemple passer la retraite à 65 ans. En Europe, personne ne croit que la France est capable de faire les réformes structurelles parce qu'elle ne les a jamais faites".

 

La rumeur selon laquelle Nicolas Sarkozy ne voudrait plus d'elle au sein des Républicains

"En mai Nicolas Sarkozy m'a demandé de rester. J'ai des convictions qui apparaissent parfois un peu différentes. Dans ces cas là, on vous dit toujours que vous êtes minoritaire. Ceux qui suivent l'opinion majoritaire n'ont pas vraiment de valeur ajoutée".

 

La primaire des Républicains

"C'est un sujet pour 2016. (...) Je défends déjà mes idées aujourd'hui. Il y a d'autres priorités pour les Français que la primaire. La rentrée des Français c'est le chômage, bientôt les régionales. Ceci est un appel aux urnes, il ya 19 petits gouvernements socialistes que vous pouvez faire tomber. Allez-y".

 

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