Pourquoi les régions ont-elles claqué la porte de la Conférence des territoires


Ils en ont assez et l'ont fait savoir. Réunis en congrès à Orléans (Loiret), les présidents de régions ont annoncé ce jeudi 28 qu’ils quittaient la Conférence des territoires lancée en juillet dernier par Emmanuel Macron. En cause: une promesse faite par l'ancien exécutif et non tenue par l'actuel gouvernement qui avait pourtant décidé d'honorer cet engagement. En effet, le Premier ministre, Edouard Philippe, vient d'annoncer une baisse de 450 millions d'euros de crédits pour 2018 alors qu'aucune baisse des dotations n'était envisagée pour le moment.
"Lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, nous avons trouvé dans le budget 2017 une série de promesses dont les financements n’étaient pas toujours garantis. Il a fallu prendre des décisions. Il s’agissait d’un fond exceptionnel. Nous avons décidé de ne pas intégrer le fonds exceptionnel (…) dans le montant de la TVA qui vous sera alloué", a-t-il déclaré provoquant la colère des élus locaux . Une décision qu'ils jugent "inacceptable" et "injuste".
"Nous ne serons pas au rendez-vous de la concertation avec l’Etat si le gouvernement ne revoit pas sa position", a indiqué le président (LR) de la région Grand-Est Philippe Richert. Et d'ajouter: "Nous ne pouvons pas accepter la suppression de 450 millions d'euros. Cela veut dire que demain nous ne pourrions plus accompagner les entreprises".
Suite à cette annonce, Matignon a rapidement réagi, exprimant ses "regrets" et précisant que le gouvernement restait "ouvert au dialogue avec Régions de France comme avec chacun des présidents de conseil régional, sur les nombreux sujets d'intérêt commun qui figurent à l'agenda". Pour rappel, la conférence nationale des territoires est une instance de dialogues, de négociations et de décisions qui avait été promise par Emmanuel Macron lors de la campagne électorale.
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