Présidentielle : Taubira se soumet à la Primaire populaire, l'ex-LR Peltier rallie Zemmour

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Par par Anne-Pascale REBOUL et le pôle politique de l'AFP - Paris (AFP)
Publié le 09 janvier 2022 - 10:39
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La candidate du PS à la présidentielle Anne Hidalgo le 8 janvier 2022 à Jarnac, en Charente
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© Yohan BONNET / AFP
La candidate du PS à la présidentielle Anne Hidalgo le 8 janvier 2022 à Jarnac, en Charente
© Yohan BONNET / AFP

Les mouvements continuent dimanche à gauche comme à droite, en vue de la présidentielle: la candidate "envisagée" Christiane Taubira a annoncé qu'elle se soumettrait au résultat de la Primaire populaire fin janvier, tandis que l'ex-numéro deux de LR Guillaume Peltier a rejoint avec fracas Eric Zemmour à l'extrême droite.

Depuis Bondy (Seine-Saint-Denis), l'ancienne ministre de la Justice de François Hollande a indiqué qu'elle "accepterai(t) le verdict de la Primaire populaire", "dernière chance d'une union possible de la gauche".

Cette initiative citoyenne pilote une "investiture populaire", à savoir un vote de ses plus de 300.000 signataires du 27 au 30 janvier pour désigner leur candidat d'élection.

Christiane Taubira et la candidate socialiste Anne Hidalgo l'ont évoquée comme moyen possible pour trancher entre les cinq principales candidatures à gauche. Mais l'écologiste Yannick Jadot, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, le communiste Fabien Roussel et le chantre de la "Remontada de la France" Arnaud Montebourg ont dit non.

Yannick Jadot a à nouveau opposé une fin de non-recevoir dimanche: "L’union ne peut pas être une martingale" et "doit se construire sur des idées".

Jean-Luc Mélenchon a aussi écarté sa participation, estimant que "ce n'est pas d'union dont nous avons besoin parce qu'elle empêcherait la mobilisation".

"Ca ne serait pas juste que notre programme et notre originalité s'effacent derrière une candidature" unique, considère aussi Fabien Roussel.

Pour sa part, Mme Hidalgo "prend acte" des refus face à sa proposition de primaire plus classique, avec "un débat à la loyale, un vote à la loyale".

"Je ne dis pas +c'est fini aujourd'hui+", a-t-elle ajouté, évoquant la Primaire populaire: "le 15 janvier nous verrons qui souhaiterait participer ou pas".

A droite, c'est l'annonce par l'ancien numéro 2 de LR Guillaume Peltier de son ralliement à Eric Zemmour (Reconquête!) qui a fait des vagues.

"J'ai pris la décision de soutenir le seul candidat de la droite, le seul candidat fidèle aux valeurs du RPR, le seul candidat capable de battre Emmanuel Macron parce que capable de rassembler tous les électeurs de droite", a indiqué à Cnews et Europe 1 le député du Loir-et-Cher, qui devrait devenir le porte-parole de la campagne d'Eric Zemmour.

Et d'appuyer sur un point sensible dans la campagne de la candidate de LR: "Je n'ai aucune garantie d'un non-ralliement (de Valérie Pécresse) à Emmanuel Macron", a-t-il critiqué, jugeant que "Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, c'est la même chose".

-le pronostic de Le Pen-

M. Peltier a été aussitôt exclu de LR, et le camp Pécresse a multiplié les condamnations face à "l'opportunisme" et la "trahison" d'un "transfuge".

Depuis Perpignan, l'autre candidate à l'extrême droite Marine Le Pen a révélé qu'il avait "tapé à la porte" du RN il y a un mois tel un "chien perdu sans collier".

Depuis la frontière franco-espagnole où elle a défendu une politique "dissuasive" d'immigration, Mme Le Pen a pronostiqué que l'ex-polémiste "terminera en dessous de 10%" au premier tour de la présidentielle.

Eric Zemmour, qui a vu un "tournant" dans le soutien de M. Peltier, présentera lui lundi ses voeux à la presse depuis son QG de campagne à Paris, et dévoilera également le premier thème de son programme.

Geoffroy Didier, directeur de la communication de Valérie Pécresse, a estimé dimanche que les maires LR qui donneraient leur parrainage à Eric Zemmour "s’excluraient d'eux-mêmes" du parti.

Samedi, Valérie Pécresse avait pour sa part pris pour cible Emmanuel Macron, un président "pyromane" selon elle.

"S'il s'autorise à +emmerder+ les Français, pourquoi les Français respecteraient-ils l'Etat, se respecteraient-ils les uns les autres ?", a-t-elle fustigé devant la presse, en référence aux déclarations fracassantes d'Emmanuel Macron, décidé à "emmerder" les non-vaccinés contre le Covid-19.

Quelques jours après ces propos controversés, les manifestations des anti-pass sanitaire et "antivax" ont connu samedi un très net rebond.

Le projet de loi instituant le pass vaccinal, adopté par les députés dans la douleur, arrive lundi en commission au Sénat dominé par la droite, puis mardi dans l'hémicycle. Le gouvernement prévoit une entrée en vigueur du nouveau pass "au plus tard dans les premiers jours de la semaine du 17 janvier".

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