Brexit : les dirigeants européens assurent que la "porte reste ouverte" si Londres change d'avis
Est-ce un simple échange diplomatique de courtoisie emprunt de regrets ou une véritable main tendue qui ouvre de nouvelles perspectives? Ce mardi 16, Donald Tusk le président du Conseil européen a ouvertement déclaré à Strasbourg que le Brexit peut encore être évité. "Si le gouvernement britannique s'en tient à sa décision de se retirer, le Brexit deviendra une réalité avec toutes ses conséquences négatives en mars de l'année prochaine, sauf s'il y un changement d'avis de la part de nos amis britanniques. Sur le continent européen, nos cœurs vous sont toujours ouverts" a déclaré celui qui préside l'institution regroupant les chefs d'Etat de l'Union européenne.
Une déclaration sur laquelle un autre dirigeant de premier plan de l'UE a emboîté le pas. Jean-Claude Jucker, le président de la Commission européenne a déclaré que les propos de Donald Tusk confirment que "la porte restait ouverte" et qu'il aimerait "qu'on l'entende à Londres". "N'est-ce pas David Davis (le ministre britannique en charge de négocier le Brexit) lui-même qui a dit que si une démocratie ne peut pas changer d'opinion, elle cesse d'être une démocratie? Sur le continent, nous n'avons pas changé d'avis" a lancé Jean-Claude Juncker.
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Au Royaume-Uni également, les positions semblent branlantes face à un Brexit qui apparaît difficile pour les Britanniques (et qui a déjà affecté les prix de l'immobilier à Londres). Ironie du sort (ou stratégie politique), même les plus fervents partisans de la sortie de l'Europe envisagent un nouveau référendum… pour faire taire ceux qui contestent les résultats du premier. L'eurodéputé Nigel Farage avait ainsi expliqué le 11 janvier sur un plateau de télévision qu'il "en arrive au point de penser que peut-être, vraiment peut-être, nous pourrions avoir un deuxième référendum sur l'appartenance à l'UE. (...) Cela mettrait fin une fois pour toute au problème pour une génération".
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