La Palestine devient membre de la Cour pénale internationale


La demande de l'Autorité palestinienne, émise à l'été 2014, d'intégrer la Cour pénale internationale (CPI) à titre d'état-membre a finalement été acceptée par l'institution. La demande avait été émise dans la foulée de l'opération militaire israélienne "Bordure protectrice" contre le Hamas implanté dans la bande de Gaza.
Une cérémonie à huis clos s'est déroulée ce mercredi au siège du tribunal à La Haye pour marquer cette adhésion, au cours de laquelle le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al-Malki, a reçu des mains la la vice-présidente du CPI, la japonaise Kuniko Ozaki, une copie symbolique du Statut de Rome, fondateur de la CPI. "Aujourd'hui, alors que la Palestine devient officiellement un État partie au Statut de Rome, le monde a fait un pas de plus vers la fin d'une longue ère d'impunité et d'injustice. En effet, ce jour nous rapproche de nos objectifs communs de justice et de paix", a déclaré le ministre.
Pour l'Autorité palestinienne, le fait de devenir le 123e membre de cette institution internationale est une grande victoire diplomatique. Elle franchit ainsi un pas symbolique dans le bras de fer qui oppose le gouvernement de Mahmoud Abbas et l'Etat hébreu. Notamment après s'être vu opposé une fin de non-recevoir par le Conseil de sécurité des Nations unies fin 2014, pour un projet de résolution mettant fin à l'occupation israélienne dans les trois ans.
La Palestine ne déposera pas, du moins dans l’immédiat, de "plainte" visant la colonisation israélienne et les exactions commises par Tsahal lors de l'opération contre la Bande de Gaza, comme l’avait annoncé début mars le ministre des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki.
Les dirigeants israéliens et en particulier Benyamin Netanyahou, récent vainqueur des élections législatives, n'ont pas encore commenté la nouvelle. Pour rappel, la CPI a pour mandat de poursuivre les auteurs de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.