En pleine visite de Poutine à Versailles, la France accueille le premier réfugié homosexuel tchétchène
Hasard du calendrier ou sens du timing? "Le premier réfugié tchétchène homosexuel est arrivé sur le sol français", a déclaré ce lundi 28 Joël Deumier, le président de SOS Homophobie, au micro de Franceinfo. Ce dernier a souligné qu’il est arrivé "au même moment que M. Poutine", en déplacement au château de Versailles pour y rencontrer Emmanuel Macron.
Une enquête du journal indépendant russe Novaïa Gazeta avait révélé, début avril, que les autorités de Tchétchénie, une république autonome du Caucase russe dirigée par l'autocrate Ramzam Kadyrov, menaient une terrible et implacable chasse aux homosexuels.
Plus d'une centaine d'hommes auraient été arrêtés depuis le début de l'année car supposés gays et seraient détenus dans des "prisons secrètes" -certaines sources évoquent des camps- où ils seraient torturés et, pour "beaucoup", tués. L'une de ces sinistres prisons serait située à Argoun, près de la capitale tchétchène, Grozny. Des témoignages anonymes affirment que les détenus y sont humiliés et torturés, notamment à l'électricité. Certains seraient battus à mort sous les yeux des autres prisonniers. L'objectif des bourreaux: que les victimes donnent les noms de leurs proches également homosexuels, ou supposés tels.
Depuis, trois associations françaises ont déposé plainte pour génocide auprès de la Cour pénale internationale. Ces révélations avaient été démenties par le gouvernement russe.
Plusieurs associations avaient appelé Emmanuel Macron à aborder le sujet avec Vladimir Poutine au cours de sa visite en France. Selon le chef de l'Etat, le sujet a été abordé lors de la rencontre entre les deux hommes et le dirigeant russe promis la "vérité complète sur les activités des autorités locales".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.