Le crash d'Air Algérie causé par une série d'erreurs
Le 24 juillet 2014, un avion d'Air Algérie reliant Ouagadougou (Burkina Faso) à Alger s'écrasait au Mali faisant 116 morts dont 54 Français. Près d'un an après le drame, Le Figaro révèle ce vendredi que l'enquête française pointe du doigt une série d'erreurs, notamment de la part de l'équipage, ayant conduit au drame.
Selon le quotidien qui cite les deux juges d'instruction en charge de l'affaire, la première cause du crash serait "la non-activation du système d'antigivre des sondes moteur, alors que la température extérieure et la zone humide traversée requéraient sa mise en place". En l'absence de ce système, les capteurs de l'appareil auraient donc donné aux pilotes des informations erronées. Une théorie qu'avait déjà émise le BEA (Bureau d'enquête et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile) en avril dernier.
Conséquences: l'avion aurait alors commencé à décrocher. C'est là qu'une autre erreur de pilotage serait intervenue. Pour récupérer l'assiette (maintenir l'avion à l'horizontal) le pilote aurait tiré sur le manche, c'est-à-dire relevé le nez de l'avion, amplifiant le décrochage, alors que c'est la manœuvre inverse qu'il aurait dû effectuer.
L'enquête pointerait également d'autres éléments indirects qui auraient contribué à la catastrophe: le fait que les pilotes du McDonnel 83 d'Air Algérie se soient entraînés sur un simulateur qui n'était "pas exactement celui de l'avion", que ces pilotes étaient des saisonniers (ils exerçaient un autre métier six mois par an), qu'ils avaient peu d'expérience des conditions particulières de vol en Afrique et que leur fiche météo au décollage était déjà vieille de deux heures.
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