Le Mans : la prise d'otage à la maison d'arrêt est terminée

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 04 août 2016 - 17:21
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Les hommes du RAID durant un exercice.
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©Kenzo Tribouillard/AFP
Le surveillant pris en otage n'a pas été blessé.
©Kenzo Tribouillard/AFP
Le surveillant retenu en otage à la maison d'arrêt de Coulaines a été libéré et n'est pas blessé. Le preneur d'otage revendiquait un changement de lieu de détention.

Un surveillant a été retenu en otage par un détenu, durant plusieurs heures jeudi à la maison d'arrêt de Coulaines, près du Mans, mais a finalement été libéré sans avoir été blessé, à l'issue d'une négociation avec le Raid.

Alors que le surveillant était retenu depuis la fin de la matinée et que des équipes du Raid et des hommes de l'équipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris) étaient dépêchées sur place, c'est le ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas qui a annoncé la fin de la prise d'otage sur Twitter peu après 14H00.

"Fin de la prise d'otage dans la Maison d'Arrêt du Mans. Grâce au sang-froid des personnels et au courage du surveillant retenu tout se termine bien", a déclaré le ministre dans un premier tweet. "Un grand merci à ceux qui ont contribué à ce dénouement (direction, personnels, Eris, Raid...). Salut particulier au surveillant menacé", a-t-il ajouté dans un deuxième tweet.

Dans un communiqué à la mi-journée, la chancellerie avait annoncé la mise en place d'une cellule de crise par la direction de l'administration pénitentiaire pour faire face à cette prise d'otage.

"Tout s'est bien terminé heureusement, dans le sens où le collègue n'a pas été blessé physiquement, mais on ne sait pas ce qui va pouvoir en découler psychologiquement", a déclaré à l'AFP Vincent Le Dimeet, représentant FO Pénitentiaire affecté à la maison d'arrêt de Coulaines, commune périphérique du Mans.

Selon son récit, "à 10H20 ce matin, un détenu était devant la porte de sa cellule et il a mis (des) ciseaux sous la gorge du surveillant", âgé d'une "trentaine d'années".

"Un deuxième détenu sur la coursive est rentré dans la cellule avec le preneur d'otage et le surveillant. Un troisième détenu, qui se trouvait déjà à l'intérieur de la cellule, a pris les clés du surveillant, a fermé la cellule, et est allé les remettre au chef du bâtiment pour lui annoncer qu'il y a avait une prise d'otage", a relaté M. Le Dimeet.

"La revendication du preneur d'otage était un transfert de l'établissement vers celui d'Alençon-Condé", a-t-il précisé. "Le deuxième détenu dans la cellule se disait pris en otage aussi, alors que je peux vous assurer que non", a-t-il ajouté.

Selon le syndicaliste, la libération a eu lieu à 13H50, après des négociations: le Raid et le négociateur se sont dirigés vers la cellule avec les Eris, a-t-il expliqué. "Là, il doit être entendu par la police et puis je pense qu'il va être transféré dans les locaux de la police". Selon M. Le Dimeet, le principal preneur d'otage était détenu pour violences avec armes et libérable en 2021.

Soulignant que la maison d'arrêt détient actuellement 520 personnes pour 398 places, M. Le Dimeet s'est dit "en colère" et a indiqué avoir "prévenu à plusieurs reprises" sur les risques liés aux conditions de détention.

Sur place, près de cette maison d'arrêt située au nord de l'agglomération mancelle, un imposant dispositif de sécurité a maintenu la presse à distance, a constaté un photographe de l'AFP.

Avec 69.375 personnes incarcérées, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint au 1er juillet un nouveau record, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire.

Ils indiquent une augmentation de la surpopulation pénale puisqu'au 1er juillet, la capacité des établissements pénitentiaires était de 58.311 places opérationnelles. Parmi les détenus, 1.648 étaient installés directement sur des matelas posés au sol.

 

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