Paris : un homme agonise pendant plusieurs heures, il est retrouvé mort près de la salle de shoot
Macabre découverte à Paris. Le corps sans vie d'un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé, jeudi 13 dans le Xe arrondissement de la capitale, à quelques mètres de l'hôpital Lariboisière et de la salle de shoot. D'après des témoins, cités par Le Parisien, la victime, dont l'identité n'a pas été révélée, présentait des marques sur le corps qui laisseraient penser qu'il se droguait. Mais selon l'association Gaïa, en charge de la salle de shoot, l'homme ne serait pas connu de la structure.
D'après les premières informations recueillies, de nombreuses personnes seraient venues à son aide, multipliant les appels vers les services de secours, en vain. Aucun service ne s'est déplacé pour le prendre en charge. Et en fin d'après-midi, son état a empiré, provoquant la panique de certains riverains. "Les témoins ont composé le 17, en vain, puis le numéro de Gaïa. Mais il est resté là toute la nuit, et le lendemain matin seulement, c’est un homme mort qu’ont trouvé la police et le Samu. Son corps n’a été enlevé du trottoir qu’à midi. C’est ignoble. Indigne", a expliqué un habitant du quartier au quotidien.
De son côté, Gaïa a affirmé qu’une de ses équipes s'était rendue à son chevet. Mais l'homme, visiblement alcoolisé, "ne souhaitait pas se rendre aux urgences et son état, à ce moment-là, ne nécessitait pas une évacuation immédiate", a assuré un responsable précisant que l'association ne pouvait pas se substituer aux services de secours.
Pour rappel, la salle de shoot, située au sein de l'hôpital Lariboisière au 9 de la rue Ambroise-Paré, peut accueillir chaque jour une centaine de personnes, obligatoirement majeures. Et sur place, une vingtaine de médecins, infirmiers, éducateurs, assistants sociaux et agents de sécurité sont à leur disposition. Ouvert depuis neuf mois, cet établissement est réservé aux toxicomanes qui s'injectent des produits qu'ils apportent eux-mêmes avec du matériel stérile.
Mais depuis son ouverture, de nombreux riverains ne cessent de protester contre cette structure d'accompagnement, laquelle engendrerait selon eux de l'insécurité.
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